France La droite se lance divisée dans la campagne des européennes

L’opposition parlementaire française de droite s’apprête à se lancer début février dans la campagne pour les élections européennes en ordre dispersé, avec probablement pas moins de trois listes pour la représenter. Lassé d’attendre l’Union pour la démocratie française (UDF, confédération centriste), qui refuse que le président du Rassemblement pour la République (RPR, gaulliste) soit la tête d’une liste d’union, le RPR a décidé de se lancer immédiatement dans la bataille avec Démocratie libérale (DL), une ancienne composante de l’UDF dirigée par Alain Madelin. Selon un sondage paru jeudi, une liste UDF arriverait bonne dernière des trois listes de la droite parlementaire, avec 7 % des intentions de vote, derrière une liste menée par les opposants de droite au Traité d’Amsterdam Charles Pasqua et Philippe de Villiers (9 %), tandis que celle conduite par MM. Séguin et Madelin obtiendrait 20 %. Les deux listes du Front national (extrême droite) divisé, conduites l’une par Jean-Marie Le Pen et l’autre par Bruno Mégret, obtiendraient respectivement 9 et 4,5 % des voix.