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Actualités - ANALYSE

Polémique - Les TV s'en donnent à coeur joie La petite guerre Hoss-Hariri bat son plein

À coups de confrontation à la télé – chaque chaîne organisant son petit duel de personnalités «in» et «out» –, hossistes et haririens continuent à échanger toutes sortes d’amabilités. À dire vrai, ce sont les loyalistes qui semblent marquer le plus de points. Parce que leurs adversaires sont un peu gênés aux entournures par les relents de scandales que l’ancien système dégage encore assez fortement… De plus, les haririens se voient reprocher de se contredire, notamment au sujet des privatisations. Un recours financier qu’eux-mêmes prônaient quand ils étaient au pouvoir et qu’aujourd’hui ils condamnent, au nom d’un intérêt soudain pour la poche du contribuable. Plus globalement, un hossiste estime que «les gens d’en face ont mal digéré l’éviction de leur chef et ressenti comme une double brûlure en voyant que c’est le nôtre qui le remplace. Ils s’attendaient certes à l’avènement du général Émile Lahoud, mais pensaient pouvoir quand même garder leurs postes et leurs avantages. Leur dépit est encore accentué par le fait, maintenant établi, que le ticket Lahoud-Hoss a le plein soutien des Syriens». Passant à des arguments de base, cette personnalité relève que «les haririens se plaisent à souligner que le revenu per capita des Libanais est passé de 800 dollars par an en 91 à 3 000 en 98 ; que les réserves de la Banque centrale ont grimpé de 400 millions à 6 milliards de dollars. Ils oublient qu’ils nous laissent une dette publique de 22 milliards de dollars et une récession économique telle que le tiers au moins des Libanais sont en état de pauvreté. Nous en avons au moins pour trois ans de lutte jour par jour pour redresser la barre, et ceci dans le meilleur cas de figure, dans les meilleures conditions possibles. Car Dieu sait où le pays en arriverait si Netanyahu frappait notre infrastructure en profondeur, comme il menace de le faire, et s’il poussait les Sudistes de nouveau à l’exode, par une opération d’envergure». Cette source souligne cependant que, «malgré la précarité de la situation socio-économique, dans l’ordre chronologique, nous devons d’abord épurer et réformer l’Administration. C’est une priorité qui prend le pas même sur la préparation du budget 99, car il nous faut disposer d’un instrument pour travailler. Là aussi nous devons aux haririens un lourd legs de corruption, de clientélisme et d’inefficience. Cela étant, il faudra, côté finances publiques, se serrer la ceinture, comprimer les dépenses improductives au maximum et ce ne sera pas facile avec les 350 millions de dollars en plus que nous devons payer aux fonctionnaires comme augmentation de salaires… Comme il est hors de question que nous pressurions les couches désavantagées de la population par un surcroît de taxes indirectes, nous devons songer à des privatisations. Cela ne veut pas dire que nous allons vendre ou brader les biens de l’État, mais simplement ouvrir le capital de diverses entreprises publiques ou mixtes, pour profiter des fonds du secteur privé. Nous n’allons pas faire autre chose que M. Hariri qui a innové avec Liban-Post ou avec les cellulaires. Sauf qu’avec nous, ce sera parfaitement transparent…»
À coups de confrontation à la télé – chaque chaîne organisant son petit duel de personnalités «in» et «out» –, hossistes et haririens continuent à échanger toutes sortes d’amabilités. À dire vrai, ce sont les loyalistes qui semblent marquer le plus de points. Parce que leurs adversaires sont un peu gênés aux entournures par les relents de scandales que l’ancien...