Berry satisfait

Le chef du Parlement Nabih Berry a fait part hier, par l’intermédiaire de ses proches, de sa «satisfaction» des décisions du Conseil des ministres et a assuré que sous réserve de «transparence» de la part de l’Exécutif, il n’interviendrait pour protéger personne au sein de l’administration. Dans les milieux proches du président de la Chambre, on indique que ce dernier est notamment «satisfait» des nominations diplomatiques, «comblant un vide qui n’a que trop duré». Ce «vide», selon les proches de M. Berry, «a eu des répercussions négatives sur la cause du Liban et sur ses intérêts, surtout en ce qui a trait à l’occupation israélienne». De plus, selon plusieurs députés qui se sont entretenus avec lui hier, M. Berry ne s’est nullement montré mécontent à la suite de la mise à l’écart de hauts fonctionnaires proches de lui, dont le directeur général de l’Information Mohammed Obeid. Au contraire, ont indiqué ces parlementaires, le chef du Législatif a assuré qu’il maintenait sa position consistant à ne réclamer aucune «part» dans l’administration, «tant que les autres ne cherchent pas non plus à avoir leurs parts». M. Berry, ont ajouté ses visiteurs, est allé plus loin encore, affirmant qu’il n’avait pas «l’intention de couvrir ou de protéger quiconque, à condition toutefois que les décisions du gouvernement soient caractérisées par la transparence et que les mises à l’écart soient motivées par les organismes de contrôle». Selon lui, «ces motivations ne doivent pas nécessairement se référer à des violations ou des abus de pouvoir, tout en étant liées au comportement» des fonctionnaires concernés. Bref, souligne-t-on parmi ses proches, M. Berry «laisse au régime la liberté de décision et n’a pas l’intention de le contrecarrer». Par ailleurs, le chef du Parlement a assuré à ses interlocuteurs qu’il ne saurait être question d’écourter la législature actuelle. «Le mandat du Parlement ne sera réduit pas même d’une heure et tout ce qui se dit actuellement à ce sujet est faux», a-t-il affirmé. M. Berry a estimé à ce sujet que l’élaboration de la nouvelle loi électorale prendrait beaucoup de temps, «probablement plus de six mois», et indiqué avoir déjà reçu deux propositions favorables à la circonscription unique et à la proportionnelle, «tout en prenant en compte les droits des communautés». Sur un autre plan, M. Berry a reçu à l’occasion du Fitr un message de vœux du président américain Bill Clinton et de son épouse Hillary et un autre du secrétaire d’État Madeleine Albright.