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Actualités - CHRONOLOGIE

Société - 1600 préavis de licenciement ont déjà été envoyés L'hippodrome de Beyrouth dans le creux de la vague

Si l’État ne réagit pas rapidement, les 1 600 employés de l’hippodrome de Beyrouth se retrouveront sans travail dès la fin du mois en cours. C’est ce qu’a confirmé hier M. Nabil de Freige, président de l’association pour la protection et l’amélioration de la race chevaline arabe (APARCA), qui gère l’hippodrome. M. de Freige, qui a exposé la situation au ministre des Finances, M. Georges Corm, a précisé que l’hippodrome de Beyrouth se trouve réellement au creux de la vague et que les préavis de licenciement légaux ont été adressés aux salariés. Il a exprimé l’espoir que M. Corm prendra les mesures qui s’imposent pour empêcher la fermeture de l’hippodrome et, d’une certaine façon, préserver les intérêts de l’État. «Je ne suis pas complètement rassuré, a-t-il déclaré, mais je suis plus optimiste qu’avant». La loi prévoit que le ministère des Finances perçoit 14 % du volume des paris, a affirmé M. de Freige. Nous avons demandé à M. Corm d’allouer provisoirement la moitié des sommes perçues, pour combler le déficit actuel. L’APARCA perçoit, elle, 11,5 % du volume des paris, note-t-on. Pour donner une idée du déficit actuel dans la gestion de l’hippodrome, M. de Freige a précisé que pour pouvoir fonctionner normalement, le volume des paris devrait s’élever à 500 millions de LL par dimanche, alors qu’il n’atteint, en ce moment, que 250 à 300 millions de LL. Les rentrées ne doivent pas assurer seulement les salaires, a-t-il noté en passant, mais englober également la couverture de toutes sortes de frais accessoires, ainsi que le montant des prix attribués. L’hippodrome, a poursuivi M. de Freige, avait obtenu du précédent gouvernement une avance s’élevant à 7 % du pourcentage de l’État, sur six mois, à condition que cet argent soit investi uniquement dans l’achat d’un totalisateur électronique des paris. Ce terminal devrait permettre l’établissement d’un réseau de bureaux de paris dans l’ensemble du pays (40 points de courses sont prévus), et d’améliorer à terme le chiffre d’affaires de l’hippodrome, a précisé le président de l’APARCA. On pourra même, grâce à cette installation et à un système de retransmission par satellite, jouer aux courses françaises. «Le totalisateur, acheté en France, se trouve déjà au Port. Nous en avons réglé les taxes voici deux jours, et il sera bientôt opérationnel», a annoncé M. de Freige. «Début février, il devrait être opérationnel, et les premiers résultats de son installation seront perceptibles d’ici deux ou trois mois. Mais le plus urgent, pour l’instant, est d’obtenir un appoint du ministère des Finances qui nous permette d’atteindre le seuil de rentabilité requis pour continuer de faire fonctionner l’hippodrome, en attendant de voir plus clair». Pour M. de Freige, en effet, la question de l’hippodrome est un tout. Les pertes essuyées ne sont pas uniquement dues aux paris clandestins, mais à un marasme économique ambiant et au manque de liquidités. Le sauvetage de l’hippodrome passe donc par un ensemble de mesures qui va de l’introduction du confort dans les gradins, réduits aujourd’hui à leur plus simple expression, à l’augmentation du nombre des chevaux qui participent aux courses. «Mais pour le moment, il faut parer au plus pressé. Nous avons un malade qui perd son sang, et il s’agit d’arrêter l’hémorragie», conclut-il.
Si l’État ne réagit pas rapidement, les 1 600 employés de l’hippodrome de Beyrouth se retrouveront sans travail dès la fin du mois en cours. C’est ce qu’a confirmé hier M. Nabil de Freige, président de l’association pour la protection et l’amélioration de la race chevaline arabe (APARCA), qui gère l’hippodrome. M. de Freige, qui a exposé la situation au ministre des...