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Actualités - DISCOURS

Audeh : nous sommes contents parce que le bâton a été brandi (photo)

«Nous sommes contents parce que la bâton a été brandi dans notre pays. L’être humain est lâche. Il craint pour sa dignité et son honneur s’il est découvert. Il ne craint rien s’il agit secrètement, dans le noir, à l’instar des chauves-souris, même s’il doit nuire aux autres. C’est lorsque le règne de la loi émerge qu’il se cache et qu’il évite de paraître». C’est ce que le métropolite de Beyrouth, Mgr Élias Audeh, a notamment déclaré dans l’homélie qu’il a prononcée vendredi en l’église St-Nicolas, à Achrafieh, durant la messe célébrée à l’occasion de la nouvelle année. S’adressant à la foule de fidèles qui assistait à l’office divin, l’archevêque grec-orthodoxe de Beyrouth a estimé que «le bâton n’a jamais fait de mal à personne», à condition, a-t-il ajouté, que la correction soit juste et qu’elle soit commandée par un sentiment de fraternité. Et de poursuivre : «La science et la philosophie sont nécessaires, mais il est encore plus nécessaire d’apprendre aux gens à circuler sur les routes conformément aux règles, à respecter les lois, à respecter les libertés des autres et à ne pas spolier les biens publics. Quel est l’intérêt de la philosophie si celui qui l’a apprise se conduit en sans gêne» ? Selon le métropolite Audeh, le Liban «qui a souffert et qui continue de souffrir passera encore par des moments difficiles parce que l’État essaie de préserver la dignité des gens par des compromis complaisants et quelque peu fraternels afin qu’il n’ait pas à dire au voleur qu’il a volé et au corrompu qu’il a été soudoyé». Le prélat a estimé que la loi est nécessaire pour «mettre le citoyen libanais sur la bonne voie». Après avoir souligné le rôle des médias dans ce cadre, Mgr Audeh a prié pour que Dieu «soit avec les dirigeants et qu’il éloigne d’eux l’injustice». Des messes similaires ont été célébrées partout au Liban. Les prélats qui ont prononcé des homélies à cette occasion ont tous exprimé l’espoir que le bien l’emporte sur le mal durant cette année, soulignant la nécessité d’une conjugaison des efforts pour parvenir à édifier l’État de droit.
«Nous sommes contents parce que la bâton a été brandi dans notre pays. L’être humain est lâche. Il craint pour sa dignité et son honneur s’il est découvert. Il ne craint rien s’il agit secrètement, dans le noir, à l’instar des chauves-souris, même s’il doit nuire aux autres. C’est lorsque le règne de la loi émerge qu’il se cache et qu’il évite de paraître». ...