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Actualités - CHRONOLOGIE

Ouverture à Tel-Aviv du procès de Stephan Smyrek Un allemand accusé de travailler pour le Hezbollah (photo)

Le procès d’un Allemand accusé d’avoir projeté un attentat-suicide en Israël pour le compte du Hezbollah a débuté hier à Tel-Aviv. Stephan Smyrek, 27 ans, souriait lorsqu’il est entré dans la salle du tribunal, entouré de gardes de sécurité. Il a opposé un simple «pas de commentaire» aux journalistes qui lui demandaient s’il allait se déclarer innocent. L’audience a ensuite commencé à huis clos. M. Smyrek, qui s’est converti à l’islam, a été arrêté le 28 novembre 1997 à son arrivée à l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, en provenance d’Amsterdam en possession de 4 000 dollars et d’un appareil photo. Selon les services de sécurité israéliens, cités par l’AFP, dans une dépêche de Tel-Aviv, il avait été envoyé en Israël par le Hezbollah pour repérer les lieux propices à un attentat-suicide qu’il était ensuite supposé perpétrer. L’accusé est sous le coup de trois chefs d’inculpation: «Complot en vue d’aider l’ennemi dans sa guerre contre Israël, complot en vue de transmettre des renseignements afin de porter atteinte à la sécurité de l’État et appartenance à une organisation terroriste». Son avocate commise d’office, Me Ronit Robinson, a indiqué que son client «affirme que ses aveux lui ont été extorqués par la violence au cours des interrogatoires menés par des agents de la sécurité israélienne». Le procureur, Mme Dvora Hen, a pour sa part assuré avant l’audience que l’accusation disposait de «nombreuses preuves contre Smyrek». Il est détenu dans l’hôpital pénitentiaire de Ramlé près de Tel-Aviv, où il est soigné pour son asthme. M. Smyrek, un chômeur ayant déjà eu maille à partir avec la justice allemande, est accusé d’avoir pris contact en 1996 avec deux membres du Hezbollah en Allemagne, en vue de commettre un attentat-suicide en Israël. En août 1997, toujours selon l’accusation, il s’est rendu au Liban où il a rencontré des responsables du Hezbollah et a suivi un entraînement militaire. Il a notamment appris à manier des explosifs. Il est soupçonné d’avoir quitté le Liban en novembre 1997 muni d’instructions du Hezbollah. À Haifa ou Tel-Aviv Selon l’accusation, il entendait perpétrer un attentat dans un lieu public de Haïfa ou Tel-Aviv afin de faire le maximum de victimes civiles. La justice israélienne avait rejeté au début de l’an dernier une demande d’extradition présentée par l’Allemagne à l’encontre de M. Smyrek, en soulignant que l’accusé avait été arrêté en Israël où il projetait de commettre un attentat et qu’il devait y être jugé. Le Hezbollah n’a jamais perpétré d’attentat en Israël même, mais un de ses militants avait été grièvement blessé en 1996 en préparant dans un hôtel de Jérusalem-Est une bombe qui, selon la police israélienne, était destinée à un attentat à Tel-Aviv. Hussein Moqdad, qui a perdu un bras et les deux jambes dans l’explosion, a été relâché en juin dernier par Israël, dans le cadre d’un échange de corps et de prisonniers avec le Hezbollah. Le Hezbollah est aussi accusé par Israël d’avoir été le commanditaire de deux importantes attaques à l’explosif au début des années 90 à Buenos Aires. Ces attentats, qui ont visé l’ambassade d’Israël en 1992 et la mutuelle juive argentine AMIA deux ans plus tard, ont fait au total 115 morts.
Le procès d’un Allemand accusé d’avoir projeté un attentat-suicide en Israël pour le compte du Hezbollah a débuté hier à Tel-Aviv. Stephan Smyrek, 27 ans, souriait lorsqu’il est entré dans la salle du tribunal, entouré de gardes de sécurité. Il a opposé un simple «pas de commentaire» aux journalistes qui lui demandaient s’il allait se déclarer innocent. L’audience a...