Neuf blessés, dont huit civils, dans de nouveaux raids israéliens près de Baalbeck

L’aviation israélienne a bombardé hier, pour la deuxième fois en moins de dix jours, des positions présumées du Hezbollah dans la région de Baalbeck, où une femme et ses six enfants âgés de 1 à 16 ans avaient été tués le 22 décembre dernier. huit civils, dont deux sœurs de deux et trois ans, et un soldat syrien ont été blessés dans les raids d’hier. Des chasseurs-bombardiers ont tiré vers 13h des missiles air-sol en direction des antennes d’une radio du Hezbollah près des localités de Janta et de Nahlé, à quelques kilomètres de la frontière avec la Syrie. Les appareils qui ont survolé à basse altitude Baalbeck ont simulé un autre raid sur cette ville vingt minutes plus tard, en dépit des tirs nourris des batteries antiaériennes des armées libanaise et syrienne. Deux missiles largués sur les collines entourant Nahlé ont raté l’antenne de la radio du Hezbollah Saout el-Moustadhafine et endommagé la cabane technique installée à proximité, sans faire de victime. À Janta, des explosions étaient toujours entendues près d’une demi-heure après les raids, selon des habitants qui ont précisé qu’il pourrait s’agir de l’explosion d’un dépôt de munitions ou de bombes à retardement larguées par les appareils israéliens. Un porte-parole militaire israélien, cité par les agences de presse dans des depêches datées de Tel-Aviv, a indiqué que «les objectifs visés étaient situés hors des zones habités par des civils». D’autre part, le Hezbollah a reconnu samedi la mort, le 27 décembre, d’un de ses artificiers dans l’explosion d’une bombe placée par Israël dans la région de Baalbeck. Dans une déclaration télévisée, le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, a précisé que la bombe était placée sur une route agricole près de Baalbeck, dans un secteur où le parti ne maintient pas de base. «Nous avons été informés de la présence d’un engin qui aurait pu exploser au passage des civils. Nos militants ont coupé la route et un de nos artificiers est mort en tentant de désamorcer la bombe», a-t-il indiqué. «La bombe a peut-être été placée par un commando israélien ou par un agent stipendié d’Israël, dans les deux cas, nous ne considérons pas qu’il puisse s’agir d’une victoire dont le chef d’état-major ennemi puisse être fier», a-t-il ajouté. Le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Shaoul Mofaz, avait annoncé vendredi lors d’une conférence de presse à Tel-Aviv qu’un expert en explosif du Hezbollah avait été tué par un commando israélien près de Baalbeck. Un dirigeant du Hezbollah a déclaré que son mouvement riposterait «au moment opportun» au raid aérien qui a fait, hier, 7 blessés, dont cinq civils, dans la région de Baalbeck. «Nous nous réservons le droit de répliquer au moment opportun et par des moyens appropriés au raid israélien qui a atteint des civils libanais», a dit cheikh Naïm Kassem, numéro deux du Hezbollah, lors d’un rassemblement à Baalbeck. Trois civils blessés à Hasbaya Par ailleurs, trois civils ont été blessés vendredi par l’armée israélienne près de la localité de Mimès à Hasbaya. Imad Maddah, Houssam Abou Saïd et Rany Derbiyé ont été atteints de blessures graves lorsque leur voiture s’est renversée dans un ravin après avoir essuyé des tirs de mitrailleuses en provenance des positions de Aïn Kenya, Zemraya et Zaghlé, dans la zone occupée. Ils ont été transportés à l’hôpital de la Békaa. D’autre part, un engin explosif de forte puissance a sauté samedi sans faire de victime dans le nord de la zone occupée. Une unité de l’Armée du Liban-Sud (ALS) avait repéré l’engin et averti des sapeurs de l’armée israélienne qui s’apprêtaient à le désamorcer. La bombe a apparemment été actionnée à cet instant précis par télécommande, sans toutefois faire de victime. Le chef d’état-major israélien avait indiqué vendredi dernier qu’au cours des deux dernières semaines, six bombes ont été découvertes et désamorcées dans la zone occupée.