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Actualités - CHRONOLOGIE

Privatisations - Briser le cercle vicieux Hoss accorde la priorité à la transparence (photos)

«Nous ne sommes pas des inconditionnels des privatisations. Mais c’est le seul moyen de briser le cercle vicieux dans lequel se trouvent les finances publiques. En tout cas, la transparence sera le principal critère de la privatisation». C’est en ces termes que le président du Conseil, M. Sélim Hoss, a défendu hier devant les journalistes accrédités au Grand Sérail, la politique suivie par son équipe. M. Hoss a déclaré que «les tâches qui attendent le nouveau régime sont difficiles, mais la volonté de changement existe». Il s’est déclaré surpris par le tapage provoqué autour du dossier des privatisations, d’autant que cette mesure avait déjà été appliquée par les précédents Cabinets dans les secteurs des téléphones et de la poste. «Le gouvernement étudie soigneusement cette question et il n’a nullement l’intention de faire passer en douce des projets de privatisation, a indiqué M. Hoss. Nous discuterons de tous les dossiers avec le Parlement. Et la commission ministérielle formée mercredi par le Conseil des ministres inclura dans son rapport le mécanisme et les conditions nécessaires pour la privatisation. Le plus important est que ce rapport établira les moyens de surveillance des secteurs privatisés. De toute façon, le gouvernement n’a pas l’intention de transformer le secteur public en monopole privé. La surveillance sera continue et portera sur la qualité et les coûts de la production». Pas de politique vindicative M. Hoss a ajouté que le gouvernement n’adoptera pas une «politique vindicative et ne fouillera pas le passé. Nous travaillons pour l’avenir. Toutefois, a-t-il poursuivi, cela ne veut pas dire que nous tournerons la page sur les erreurs du passé. Il y a actuellement des projets qui sont en cours et si nous découvrons des irrégularités, nous prendrons les mesures appropriées». Le président du Conseil a d’autre part révélé que le projet de loi sur la décentralisation administrative «est prêt». «Le gouvernement pourrait l’examiner et l’approuver avant le projet de loi électorale», a-t-il dit. M. Hoss a évoqué les nouvelles orientations politiques, économiques et financières du gouvernement avec le mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani et avec une délégation de la Jamaa Islamiya. Cheikh Kabbani a demandé à M. Hoss de trouver «une solution» au problème de l’enseignement religieux obligatoire aboli par l’État. Il a aussi évoqué le dossier des médias audiovisuels religieux, réclamant «davantage de justice» dans ce domaine. La délégation de la Jamaa Islamiya, conduite par cheikh Fayçal Mawlaoui, a également réclamé la réouverture du dossier de l’audiovisuel «afin de donner une chance à toutes les fractions de la société de s’exprimer librement dans le cadre de la loi». M. Hoss a d’autre part accordé audience à une délégation du Conseil d’administration du port de Beyrouth, dirigée par M. Mouhib Itani, qui l’a informé de la situation dans cet office autonome secoué par un conflit entre la direction et les deux syndicats des employés qui mènent une vigoureuse campagne de presse contre M. Itani. Parmi les visiteurs de M. Hoss figurent aussi le président de l’Inspection centrale, M. Fouad Haydamous, et le directeur de la Sûreté de l’État, le brigadier Édouard Mansour, tous deux récemment nommés par le Conseil des ministres. M. Hoss a par ailleurs reçu le nonce apostolique, Mgr Antonio Maria Veglio pour une visite protocolaire et le directeur de Caritas-Liban, le père Élie Madi, puis le nouveau directeur des renseignements militaires, le colonel Raymond Azar. Le chef du gouvernement a enfin accordé audience à l’ambassadeur d’Arabie séoudite, Ahmed Koheimy, qui a déclaré que M. Hoss l’a informé de son intention d’effectuer prochainement une tournée dans les pays arabes.
«Nous ne sommes pas des inconditionnels des privatisations. Mais c’est le seul moyen de briser le cercle vicieux dans lequel se trouvent les finances publiques. En tout cas, la transparence sera le principal critère de la privatisation». C’est en ces termes que le président du Conseil, M. Sélim Hoss, a défendu hier devant les journalistes accrédités au Grand Sérail, la politique...