La visite devrait intervenir après le départ de l'armée syrienne , estime Moukheiber

Le chef du Rassemblement pour la République, M. Albert Moukheiber, également ancien député du Metn, a reproché au chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, d’avoir tenté de plaider à Washington en faveur de l’application de la résolution 242, stipulant un retrait israélien des territoires arabes occupés. Selon M. Moukheiber, le chef du gouvernement n’a pas réussi à défendre la 242 à la place de la 425. Dans une déclaration qu’il a faite samedi, le chef du RPR a aussi évoqué la prochaine visite du président syrien, M. Hafez Assad, au Liban. «J’aurai souhaité que la visite intervienne après le départ de l’armée syrienne du Liban. Elle aurait été accueillie favorablement par tout le peuple libanais», a déclaré M. Moukheiber après avoir commenté ce que la presse a écrit au sujet de cette visite. «La presse a indiqué qu’elle couronnera la reconnaissance syrienne de l’Etat libanais, de ses institutions et de son indépendance au moment où des doutes sont exprimés sur le double plan intérieur et extérieur au sujet de ces points. Il est étonnant qu’un pays comme le Liban, dont l’indépendance et la souveraineté sont reconnues, et qui est membre fondateur de l’ONU, ait besoin qu’on reconnaisse son indépendance», a-t-il déclaré. Concernant la visite de M. Hariri à Washington, l’ancien député du Metn a estimé que les divergences de vues persistent entre le chef du gouvernement et le secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, au sujet des propositions israéliennes d’un retrait conditionné du Liban-Sud. «Il est apparu de la conférence de presse que chacun d’eux a tenue que les opinions continuent de diverger. Il est clair que le président Hariri n’a pas pu convaincre Kofi Annan de son point de vue parce que le but du gouvernement n’est pas l’application de la 425 mais d’obtenir le retrait israélien dans le cadre d’un règlement général», a-t-il dit, soulignant que les Libanais restent attachés à l’exécution de la 425 conformément à des arrangements que le secrétaire de l’ONU prendra en vertu de la résolution 426 de l’ONU. Celle-ci porte, rappelle-t-on, sur les modalités d’execution de la 425. «Distinction entre la 425 et la 242» M. Moukheiber a aussi affirmé que les Libanais «établissent une distinction entre la 425 et la 242 que le gouvernement syrien essaie de matérialiser en même temps que la 425». Selon lui, c’est «ce message que le chef du gouvernement a essayé sans succès de transmettre aux responsables du département d’Etat américain et à M. Kofi Annan». Le chef du RPR a estimé que «la libération du Liban-Sud de l’occupation israélienne est une nécessité que seule la mise en application de la 425 peut garantir».