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Actualités - CHRONOLOGIE

Le procès Hayeck devant le tribunal militaire reporté au 19 août

Le commandant à la retraite Keitel Hayeck en a visiblement assez d’être en prison. On le comprend. Après 4 ans de détention en Syrie, il a été libéré en mars 98 et aussitôt emmené à Yarzé. Il a exprimé hier son ras-le-bol des prisons devant le Tribunal militaire qui poursuit son procès pour tentative d’assassinat du brigadier syrien, Ghazi Kanaan, dans la Békaa en 1987 et qui a reporté l’audience au 19 août. S’adressant au président du tribunal, il s’est exclamé: «J’ai déjà été jugé pour toutes ces questions en Syrie et j’ai bénéficié de la grâce du président Hafez el-Assad. Est-il normal d’être jugé deux fois pour les mêmes accusations?» Le président du tribunal a alors précisé qu’aux yeux de la loi libanaise, Hayeck doit être jugé au Liban, puisque le crime présumé a été accompli sur le territoire libanais. «Mais enfin, a repris le commandant Hayeck, les troupes syriennes sont légalement présentes au Liban. Mon arrestation par une de leurs unités est-elle légale, oui ou non?» Le président du tribunal a commencé à s’impatienter. «Ecoutez, dit-il, je ne peux pas passer outre la loi libanaise. Et celle-ci est très claire: si le crime a été accompli par un Libanais sur le territoire libanais, il doit être jugé au Liban». Keitel Hayeck ne s’est pas pour autant tu. «La semaine prochaine, les audiences du procès Karamé devant la Cour de justice reprendront. Si je suis innocenté dans cette affaire, devrais-je rester en prison rien que pour cette tentative d’assassinat pour laquelle j’ai déjà été jugé et gracié?» Rappelons à ce sujet que le brigadier Kanaan a retiré la plainte civile qu’il avait présentée pour cette affaire et désormais Hayeck y est poursuivi sur base de la plainte du Parquet. Le président du tribunal lui a alors promis de réexaminer le dossier si un élément nouveau apparaît, entre-temps, dans les affaires qui le concernent. C’est qu’outre ce dossier, le commandant à la retraite Hayeck est aussi accusé d’avoir donné l’ordre de lancer un explosif sur la tombe du premier ministre Rachid Karamé, dans le but de lancer les autorités sur une fausse piste et détourner ainsi leur attention des FL. Il a naturellement nié l’existence d’un tel plan devant la Cour de justice et, comme les procédures jucidiaires traînent, il commence à être un peu nerveux. Toutefois, hier, le tribunal militaire ne pouvait pas poursuivre l’audience puisque l’avocat de Hayeck, Me Bahige Abou Hamdane, ne s’est pas présenté au prétoire. De toute façon, le président du tribunal a annoncé qu’il préférait, avant d’entamer le procès proprement dit, attendre le jugement de la Cour de cassation militaire qui doit être émis prochainement dans cette même affaire dans laquelle est impliqué le beau-frère de Hayeck, le sergent des FSI Camille Rami. La Cour de cassation devait juger Keitel Hayeck par contumace mais sa libération inattendue par la Syrie a contraint le Tribunal militaire à dissocier les dossiers et à le juger seul, tout en gardant un œil sur ce qui se passe devant la Cour de cassation. Une affaire plutôt compliquée et le commandant Hayeck n’est pas encore au bout de ses peines.
Le commandant à la retraite Keitel Hayeck en a visiblement assez d’être en prison. On le comprend. Après 4 ans de détention en Syrie, il a été libéré en mars 98 et aussitôt emmené à Yarzé. Il a exprimé hier son ras-le-bol des prisons devant le Tribunal militaire qui poursuit son procès pour tentative d’assassinat du brigadier syrien, Ghazi Kanaan, dans la Békaa en...