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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Les ingérences gouvernementales inquiètent Gemayel

L’ancien chef de l’Etat, M. Amine Gemayel, s’est déclaré déçu et inquiet à cause de toutes les infractions commises par le ministère de l’Intérieur et qui vont défigurer complètement les élections municipales. «Nous avions espéré des élections honnêtes et saines qui effacent la grande supercherie des législatives de 1992 et de 1996, mais les premiers rapports que nous avons reçus ne nous laissent aucune illusion, ce qui nous déçoit énormément et nous inquiète profondément car les scissions que provoquent les ingérences gouvernementales dans les localités et au sein des familles risquent de se transformer en séquelles irréparables» a notamment déclaré M. Gemayel à l’agence locale «Al-Markazia». L’ancien chef de l’Etat accuse le gouvernement de recourir aux pressions et à l’arbitraire pour imposer ses listes faussement consensuelles. «Chassez le naturel, il revient au galop, c’est le cas de l’actuel gouvernement qui n’est pas arrivé à se départir des mauvaises pratiques qu’il a toujours appliquées. Le gouvernement n’hésite pas à recourir aux pressions et à provoquer des scissions même au sein des familles. Il manœuvre très bien la politique du bâton et de la carotte pour faire aboutir les plans qu’il a décidés loin de tout esprit démocratique» a insisté M. Gemayel. Parmi les reproches que l’ancien chef de l’Etat fait au gouvernement figure son incapacité à accepter l’existence d’ îlots de résistance. «Mais le plus grave c’est que le gouvernement n’admette pas qu’on puisse lui résister et là où il sent que sa politique de rouleau compresseur risque de déraper il n’hésite pas à ajourner les élections comme cela s’est passé pour Baabda, Beit Chabab et Hadeth», a-t-il ajouté. M. Gemayel considère aussi que ces élections sont entachées de nombreux vices de forme dont les plus notoires restent «la non-communication des listes électorales aux candidats ce qui facilite énormément la fraude les jours des élections», et «la présence massive des nouveaux naturalisés sur les listes électorales des différentes localités provoquant un déséquilibre électoral certain au profit des listes officielles». «Inquiet quant à l’aboutissement de ces élections», lui-a-t-on demandé? «Certainement», a-t-il répondu et il a rappelé une déclaration du ministre de l’Intérieur dans laquelle il aurait affirmé que «les résultats dans 30 villages sont d’ores et déjà connus» ce qui, pour l’ancien chef de l’Etat, constitue «des résultats anticipés prouvant que le ministre de l’Intérieur est sûr de son procédé». M. Gemayel a par ailleurs exprimé son regret pour les dissensions apparues entre les membres du «Rassemblement national». «Je regrette que le général Michel Aoun ait tenu les propos que vous savez concernant ces élections, une évaluation des différentes actions et réactions s’impose, mais malgré tout un minimum de consensus a pu être sauvé.»
L’ancien chef de l’Etat, M. Amine Gemayel, s’est déclaré déçu et inquiet à cause de toutes les infractions commises par le ministère de l’Intérieur et qui vont défigurer complètement les élections municipales. «Nous avions espéré des élections honnêtes et saines qui effacent la grande supercherie des législatives de 1992 et de 1996, mais les premiers rapports...