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Actualités - REPORTAGE

Nguyen Thi Binh, vice-présidente du Vietnam : nous avons des aspirations communes avec le Liban (photo)

Sans tambour ni trompette, une petite dame septuagénaire, portant lunettes, a débarqué à l’AIB samedi soir: Mme Nguyen Thi Binh, vice-présidente de la République socialiste du Vietnam, figure légendaire du «Front populaire pour la libération du sud du Vietnam» dans les années 50, chargée de 1968 à 1973 de négocier, à la «Conférence de Paris», le cessez-le-feu et l’évacuation des Américains. Mme Nguyen Thi Binh assistera aujourd’hui à la séance inaugurale de l’assemblée générale de l’AUPELF-UREF, avant d’entamer demain mardi sa visite officielle au Liban. Plusieurs périodes marquent l’itinéraire politique de la vice-présidente du Vietnam: enseignante militante, elle s’engage dès 1945 dans la lutte anticoloniale et dirige l’«Association des femmes pour la libération du sud du Vietnam». Elue membre du «Comité central du Front populaire», Nguyen Thi Binh est emprisonnée en 1951. Relâchée à la fin de la guerre d’Indochine en 1954, elle est nommée ministre de l’Education nationale. Une fonction qu’elle exercera durant dix années. Jusqu’à l’intervention américaine... En fait, pour beaucoup d’entre nous le Vietnam c’est le débarquement impressionnant des troupes américaines dans le Sud-Est asiatique qu’elles mettront à feu et à sang, de 1964 à 1975. Un drame qui a profondément affecté l’imaginaire (lié aux médias et surtout aux films) des sociétés américaines. Jusqu’à aujourd’hui, les films exhument avec force «le voyage au bout de l’enfer». Pour Mme la vice-présidente, cette «épreuve» dévoilera «la force d’un peuple uni» mais encore «la volonté d’un pays aussi petit soit-il de combattre l’ennemi et de venir à bout des agressions d’une puissance aussi grande soit-elle. Le Vietnam, trois fois millénaire, a une profonde notion du patriotisme; il a toujours lutté contre l’occupation de son territoire et repoussé toutes les invasions étrangères. Nous sommes un pays libre, indépendant et socialiste...», dit-elle. Mme Nguyen Thi Binh, qui a présidé à Hanoi, en 1997, le septième sommet de la francophonie, devait, par ailleurs, rappeler que son pays a voté pour la tenue du neuvième sommet francophone à Beyrouth en 2001. «Nous avons des aspirations communes avec le Liban. Nos deux pays ont connu la guerre et la destruction; aujourd’hui, nous sommes tous les deux en phase de reconstruction et nous souhaitons développer nos relations». Côté francophonie, elle indique que «la coopération technique et économique avec nos voisins et le reste du monde nous oblige à pratiquer l’anglais. Mais le français est pour nous une langue de culture, d’art et d’histoire qui reflète de très beaux idéaux comme la liberté et l’humanisme, deux notions auxquelles nous restons très profondément attachés...».
Sans tambour ni trompette, une petite dame septuagénaire, portant lunettes, a débarqué à l’AIB samedi soir: Mme Nguyen Thi Binh, vice-présidente de la République socialiste du Vietnam, figure légendaire du «Front populaire pour la libération du sud du Vietnam» dans les années 50, chargée de 1968 à 1973 de négocier, à la «Conférence de Paris», le cessez-le-feu et...