Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Occupation - Tuerie de Janta, Katiouchas sur la Galilée Le comité de surveillance renvoie dos à dos le Liban et Israël (photo)

Quatorze heures de délibérations pour un communiqué qui met sur un pied d’égalité l’agression israélienne sur Janta qui a tué mardi dernier une femme et ses six enfants et la riposte de la Résistance qui a blessé 16 personnes dans la Galilée. Le Comité international pour la surveillance du cessez-le-feu a en effet accusé hier Israël et le Liban de «violer» l’accord d’avril 1996 après le raid aérien israélien et les représailles du Hezbollah. Dans un communiqué publié au terme d’une réunion à Naqoura, siège de la force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), le Comité a condamné comme «une violation» de l’accord de 1996 le bombardement israélien d’une habitation à Janta, à plus de 80 km de la zone occupée par Israël. «C’est un grave incident qui a conduit à des conséquences tragiques et inacceptables», estime le comité, enjoignant Israël de prendre «des mesures efficaces pour s’assurer que ses opérations militaires ne provoquent pas des pertes parmi les civils innocents ou des blessés civils». Les tirs par le Hezbollah le 23 décembre de roquettes katiouchas sur le nord d’Israël où 16 personnes ont été blessées, en représailles au raid israélien, constituent aussi «une violation» des termes du cessez-le-feu, selon le texte. Qualifiant cet incident de «grave», le comité a appelé «le Liban à garantir que les groupes armés libanais ne mènent plus de telles attaques» contre des cibles civiles. Aux termes des arrangements d’avril 1996, les belligérants au Liban-Sud se sont engagés à épargner les civils des deux côtés de la frontière. Le Comité international, créé en vertu de ces arrangements parrainés par Washington et Paris, est présidé actuellement par la France. Des représentants des États-Unis, du Liban, de la Syrie et d’Israël y siègent. Le Conseil de Sécurité de l’Onu s’est déclaré mercredi «inquiet» de la dégradation de la situation à la frontière entre Israël et le Liban. Pour sa part, le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, a exprimé sa «préoccupation» en raison de l’escalade au Liban et a exhorté Israël et le Hezbollah à «mettre fin à la violence». Le représentant permanent du Liban aux Nations unies a refusé les «excuses» présentées par Israël, qui a affirmé que le tir contre l’habitation à Janta était le fait d’une «erreur humaine». Il s’agit de la 32e réunion tenue par le Comité international depuis le début de l’année pour examiner des violations des arrangements d’avril 1996. Durant cette période, 22 civils libanais ont été tués et 94 autres blessés, alors que 26 civils ont été blessés dans le nord d’Israël. Le Hezbollah et l’arrangement d’avril Quelques heures après la publication du communiqué par le comité, le Hezbollah a réaffirmé son engagement à respecter les dispositions des arrangements d’avril 96. Dans une allocution prononcée hier lors d’un iftar dans la localité de Maaroub (Liban-Sud), le député Abdallah Kassir a déclaré que le Hezbollah se considérait toujours lié par les clauses de l’arrangement. «Toutefois, a-t-il dit, nous n’accepterons pas que cet accord serve à protéger les civils d’un seul côté de la frontière». «Lorsque l’ennemi sioniste viole l’accord et provoque des pertes dans les rangs de civils au Liban, la Résistance a le droit de riposter pour faire des victimes civiles et des dégâts matériels du côté israélien», a-t-il dit.
Quatorze heures de délibérations pour un communiqué qui met sur un pied d’égalité l’agression israélienne sur Janta qui a tué mardi dernier une femme et ses six enfants et la riposte de la Résistance qui a blessé 16 personnes dans la Galilée. Le Comité international pour la surveillance du cessez-le-feu a en effet accusé hier Israël et le Liban de «violer» l’accord...