Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Retour - Son oud est aussi jazzy qu'oriental Rabih Abou Khalil à Baalbeck l'été prochain

Rabih Abou Khalil ? Nul n’est prophète en son pays. Ce compositeur-oudiste est en effet mieux connu en Occident qu’au Liban. Mais cela se comprend ! Il ne s’est jamais produit au pays natal. Oubli qui sera réparé l’été prochain. Et pour un coup d’essai, cela promet d’être un coup de maître. Car c’est le Festival de Baalbeck, pas moins, qui invite Abou Khalil à révéler son talent à ses compatriotes. Vont-ils apprécier ? Peut-être, peut-être pas. Car Abou Khalil, ce n’est pas la musique orientale traditionnelle. Mais un melting-pot d’oriental, de jazz, de blues, voire même du tango et, tant qu’on y est, un zeste de brésilien ! C’est bien pourquoi Abou Khalil se dit world musician. Rendez-vous est pris au Temple de Bacchus les 20 et 21 août prochain. Rabih Abou Khalil au oud sera entouré de Vincent Courtois, violoncelle ; Michel Godard, tuba ; Marc Nauseef, batterie ; et Nabil Khayat, tabla. Pour une musique où jazz et blues s’orientalisent, offrant des sons originaux, riches en rythmes. Après avoir été dans des festivals de jazz en France, en Allemagne, en Espagne, en Suisse, en Hollande, en Turquie, en Grèce, en Grande-Bretagne, Rabih Abou Khalil investira une scène libanaise, et pas n’importe laquelle. Nouvelles expériences «Cela fait dix-sept ans que je joue. Il était temps que je donne un concert au pays natal», souligne le musicien. «Jouer à Baalbeck, c’est très symbolique. Cela me fait remonter à l’enfance, aux souvenirs des festivals d’avant-guerre». Rabih Abou Khalil aime tenter de nouvelles expériences artistiques. Dernière en date, la composition d’une musique de film, Yara, deuxième essai de Yilmaz Arslan, jeune réalisateur turc. «La musique a été composée et enregistrée en un temps record», raconte Rabih Abou Khalil. Une semaine en tout. «La condition posée par le cinéaste était la rapidité d’exécution ; la mienne était la liberté de composition». Résultat, une musique tantôt syncopée, tantôt passionnée. Qui devrait sortir en CD à Beyrouth en début d’année. Autre nouveauté : ce musicien de world music anime une série d’émissions télé sur le World jazz. Une série de douze épisodes commandée par un producteur allemand et projetée sur la chaîne américaine Knowledge TV. Chaque émission est de trente minutes, et aborde les rapports du jazz avec d’autres genres : blues, tango, musique orientale… Rabih Abou Khalil y présente les origines de chaque genre, interviewe des musiciens. Armé de son oud, il accompagne quelques-uns dans un petit tour musical. Des extraits de concert ou des interprétations life émaillent ces documentaires. «J’ai rencontré en tout quelque 90 musiciens des quatre coins du monde». Une confrontation qui devrait se retrouver sur une de nos chaînes locales, à l’en croire…
Rabih Abou Khalil ? Nul n’est prophète en son pays. Ce compositeur-oudiste est en effet mieux connu en Occident qu’au Liban. Mais cela se comprend ! Il ne s’est jamais produit au pays natal. Oubli qui sera réparé l’été prochain. Et pour un coup d’essai, cela promet d’être un coup de maître. Car c’est le Festival de Baalbeck, pas moins, qui invite Abou Khalil à révéler son...