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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Irak - La commission des AE demande aux Arabes de ne plus respecter l'embargo Manifestations d'étudiants contre les frappes anglo-américaines

La vague de protestation contre les frappes anglo-américaines en Irak s’est amplifiée hier au Liban : une manifestation groupant plus d’un millier d’étudiants s’est dirigée vers le siège de l’ambassade des États-Unis à Awkar et vers celui de la Grande-Bretagne, à Jal el-Dib. Il convient de signaler que c’est la première manifestation autorisée depuis la levée, la veille lundi, de l’interdiction de manifester en vigueur depuis 1993. Parallèlement, à l’Assemblée nationale, les députés de la commission parlementaire des Affaires étrangères ont réclamé la levée de l’embargo imposé au peuple irakien depuis huit ans, demandant aux pays arabes de ne pas le respecter. À la commission des AE Ayant obtenu au préalable l’autorisation du ministère de l’Intérieur, environ 1 200 étudiants ont manifesté leur solidarité avec l’Irak sur la route de Dbayé menant à la chancellerie US, à Awkar. Les forces de l’ordre les ont toutefois empêchés de s’approcher du siège de l’ambassade américaine. Des militaires et des gendarmes ont établi un barrage à deux km de la chancellerie et interdit aux manifestants de poursuivre leur chemin. Les étudiants ont alors crié : «Écartez-vous militaires, nous voulons arriver à Awkar». Les manifestants ont scandé des slogans hostiles aux États-Unis et réclamé «la fermeture de l’ambassade de l’agression». Ils arboraient des photographies montrant des enfants irakiens tués par les bombardements irakiens, et des banderole demandant de «mettre fin au blocus de l’Irak». Après avoir brûlé des drapeaux américains, les manifestants se sont dispersés dans le calme. En soirée une délégation d’étudiants s’est rendue chez le Premier ministre Sélim Hoss en signe d’appui à la politique de l’État qui condamne l’offensive anglo-américaine. cL’ambassade de Grande-Bretagne, située à Jal el-Dib, a fermé ses portes environ deux heures avant l’horaire prévu. L’attaché de l’ambassade, Antoine Haddad, a indiqué qu’il s’agissait d’une «mesure de prévention», précisant que les ressortissants de son pays au Liban avaient été «incités à faire preuve de vigilance». Entre-temps, réunie au Parlement sous la présidence de Ali el-Khalil, la commission des Affaires étrangères a dénoncé les frappes anglo-américaines. Elle a publié un communiqué dans lequel elle a réclamé la levée de l’embargo imposé par l’Onu «aux enfants et au peuple d’Irak». Selon la commission parlementaire, «l’agression a rendu caduques la résolution 387 et les sanctions imposées à l’Irak». De ce fait, le Conseil de sécurité de l’Onu devrait «établir une nouvelle forme de relations avec l’Irak», ajoute le communiqué avant de déplorer la politique de deux poids deux mesures suivie jusqu’à présent par la communauté internationale. La commission a rappelé dans ce cadre que «le Liban pâtit depuis vingt ans de la non-application de la résolution 425. (…) L’Irak est bombardé et détruit sous prétexte qu’il détient des armes dangereuses alors qu’Israël continue de renforcer son armement nucléaire sans pour autant être inquiété», a-t-elle conclu.
La vague de protestation contre les frappes anglo-américaines en Irak s’est amplifiée hier au Liban : une manifestation groupant plus d’un millier d’étudiants s’est dirigée vers le siège de l’ambassade des États-Unis à Awkar et vers celui de la Grande-Bretagne, à Jal el-Dib. Il convient de signaler que c’est la première manifestation autorisée depuis la levée, la...