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Actualités - CHRONOLOGIE

Echelle des salaires : conseil des ministres décisif aujourd'hui

Un dossier chasse l’autre. Ou presque ... Le discours officiel concernant la 425 ayant été clairement défini, l’attention de l’opinion publique sera axée au cours des tout prochains jours sur un autre problème crucial, sans doute moins «stratégique» que celui de la 425, mais dont l’impact et les retombées sur le quotidien sont importants pour l’ensemble de la population. Le Conseil des ministres qui se tiendra aujourd’hui au palais de Baabda doit plancher en effet sur l’épineux dossier de la nouvelle échelle des salaires des fonctionnaires du secteur public. Conformément aux engagements pris par le premier ministre Rafic Hariri devant le Parlement, le Conseil des ministres devrait, en principe, donner son aval à ce projet pour le transmettre à la Chambre. Mais il ne s’agirait pour l’heure — le cas échéant — que d’une approbation de principe, la nouvelle échelle ne devant devenir effective qu’à partir du 1er juillet prochain (avec effet rétroactif, échelonné, à compter de janvier 1996). Les responsables, et plus particulièrement les pôles de la troïka, ont donc devant eux un nouveau laps de temps pour dégager entre eux un terrain d’entente sur les moyens de financer le réajustement des salaires des fonctionnaires de l’administration étatique. Cette question sera sans doute discutée cet après-midi lors de la séance du cabinet. Reste à savoir si de nouvelles mesures fiscales seront effectivement avalisées dès aujourd’hui par le gouvernement. Rien n’est moins sûr, et les sources ministérielles se montraient hier soir très discrètes à ce propos. Et pour cause: de nombreux ministres ainsi que divers cercles parlementaires se montrent, d’emblée, très réticents à l’imposition de taxes et d’impôts supplémentaires. Il reste que de telles mesures paraissent incontournables si la nouvelle échelle des salaires doit être mise en application. La politique d’austérité pratiquée depuis le début de l’année par le gouvernement en vue de juguler et de réduire sensiblement le déficit budgétaire implique que toute nouvelle dépense publique soit couverte par des recettes correspondantes. En clair, cela signifie que l’échelle des salaires en gestation ne pourrait être en définitive réellement effective que si l’Etat fait assumer à la population des charges fiscales supplémentaires. Lors du Conseil des ministres d’aujourd’hui, le ministre d’Etat chargé des affaires financières, Fouad Siniora, soumettra au gouvernement diverses suggestions sur ce plan, dont notamment une augmentation (impopulaire) du prix de l’essence, une hausse des taxes sur le cellulaire, une taxe de 1% sur le chiffre d’affaires des entreprises privées (mesure rejetée en bloc par les organismes économiques) ... L’approbation finale de ces mesures pourrait être soumise encore à d’ultimes tractations au niveau de la troïka. M. Siniora pourra sans doute avancer aujourd’hui un argument de poids pour faire avaliser une nouvelle imposition fiscale. De fait, il ressort des chiffres publiés hier par le ministère des Finances que le déficit budgétaire pour le premier trimestre de l’année en cours n’a pas dépassé la barre des 31%, soit bien en deçà du déficit prévu pour l’ensemble de l’année (près de 37%). L’an dernier, le déficit était de non moins de 55% pour la même période considérée. Le ministre d’Etat aux Finances s’appuiera vraisemblablement sur ce résultat positif pour souligner que le gouvernement se doit de maintenir le cap et d’éviter que le déficit budgétaire ne reparte à la hausse. L’offensive diplomatique du gouvernement On s’en doute, l’ensemble de ce dossier occupera une bonne place lors des débats du Conseil des ministres qui sera sur ce plan décisif. Il reste que l’affaire de la 425 ainsi que l’offensive diplomatique entamée par le gouvernement afin de contrer la proposition israélienne de retrait conditionnel du Liban-Sud pourraient également être évoquées lors de la séance du cabinet, d’autant que M. Hariri a clôturé hier matin une courte visite au Caire où il a conféré avec le président Hosni Moubarak et les hauts responsables égyptiens. En toute vraisemblance, M. Hariri devrait exposer succinctement aux membres du gouvernement les grandes lignes des entretiens qu’il a eus dans la capitale égyptienne. A son départ du Caire, le premier ministre devait souligner que le gouvernement libanais «œuvre avec l’Egypte en vue de relancer les pourparlers de paix entre le Liban et la Syrie, d’une part, et Israël, d’autre part, car tel est le moyen de garantir la sécurité et la stabilité dans la région». Ces perspectives régionales et le point de vue officiel du pouvoir au sujet de l’initiative israélienne ont été au centre des concertations diplomatiques que le ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz a entreprises hier, pour la deuxième journée consécutive, avec les ambassadeurs et les chefs des missions diplomatiques accrédités à Beyrouth. Ces contacts se poursuivront aujourd’hui. On apprend dans ce cadre que la tournée que MM. Hariri et Boueiz devaient effectuer ensemble dans plusieurs capitales arabes et occidentales pourrait être pour l’instant reportée, dans l’attente des discussions qu’un émissaire du secrétaire général de l’ONU Kofi Annan doit avoir au début de la semaine prochaine avec de hauts responsables américains chargés du dossier du Proche-Orient. Selon certaines informations, M. Annan a chargé une équipe d’experts d’étudier le dossier de la 425 sous l’angle de la récente initiative israélienne. Le gouvernement libanais suit évidemment ces démarches de très près, d’autant que la prochaine prorogation du mandat de la FINUL en juin prochain pourrait ouvrir la voie à une nouvelle interprétation de la résolution onusienne pour tenir compte des nouvelles données objectives apparues au niveau de l’ensemble du contentieux du Liban-Sud. Un dossier chasse l’autre. Ou presque ... Le discours officiel concernant la 425 ayant été clairement défini, l’attention de l’opinion publique sera axée au cours des tout prochains jours sur un autre problème crucial, sans doute moins «stratégique» que celui de la 425, mais dont l’impact et les retombées sur le quotidien sont importants pour l’ensemble de la population. Le Conseil des ministres qui se tiendra aujourd’hui au palais de Baabda doit plancher en effet sur l’épineux dossier de la nouvelle échelle des salaires des fonctionnaires du secteur public.
Un dossier chasse l’autre. Ou presque ... Le discours officiel concernant la 425 ayant été clairement défini, l’attention de l’opinion publique sera axée au cours des tout prochains jours sur un autre problème crucial, sans doute moins «stratégique» que celui de la 425, mais dont l’impact et les retombées sur le quotidien sont importants pour l’ensemble de la...