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Actualités - CHRONOLOGIE

Vie scolaire - Des fonctionnaires soupçonnés d'alimenter la grève des enseignants Obeid réclame l'ouverture d'une enquête au sein de son ministère (photo)

La grève des enseignants du secondaire dans le secteur public serait-elle politisée ? C’est en tout cas l’impression que donne la décision prise hier par le ministre de l’Éducation Jean Obeid. Celui-ci a demandé en effet à l’Inspection centrale d’ouvrir une enquête sur l’attitude de plusieurs hauts fonctionnaires de son ministère, soupçonnés d’avoir incité les instituteurs à poursuivre leur mouvement de protestation; «ce qui constitue une infraction au règlement interne auquel sont soumis les fonctionnaires», selon M. Obeid. Entre-temps, et pour la quatrième journée consécutive, les enseignants du secondaire officiel ont continué à observer la grève alors que ceux du primaire et du complémentaire reprenaient leurs activités après deux jours d’arrêt en signe de solidarité avec leurs collègues. À la volonté des instituteurs d’obtenir gain de cause, la présidente de la commission parlementaire de l’Éducation Bahia Hariri a répondu mercredi soir à Saïda devant une délégation d’enseignants, en invoquant une fois de plus l’argument suivant : «Impossible d’amender la loi sur l’échelle des salaires en cette période de transition entre un mandat présidentiel et un autre». Rappelons en effet que le Conseil des ministres tient sa dernière réunion le 18 novembre prochain, alors qu’aucune séance parlementaire plénière n’est prévue dans un proche avenir. Comment donc initier l’élaboration d’un projet ou d’une proposition de loi à ce sujet ? Ces considérations ne semblent guère impressionner les instituteurs de Beyrouth qui, à l’occasion d’une assemblée générale tenue à l’école Omar Farroukh, ont renouvelé leur détermination à poursuivre la grève. D’autre part, en réponse à Mme Hariri, qui avait affirmé mardi que ce mouvement était «une perte de temps», le communiqué publié à l’issue de l’assemblée indique : «Le gouvernement est toujours en mesure d’élaborer des décrets et des projets de loi, et le Parlement peut toujours légiférer». «Ceux qui condamnent aujourd’hui la grève des enseignants auraient dû l’empêcher en préservant leurs droits», souligne le communiqué avant d’ajouter : «Les responsables ont tout le temps de bafouer nos droits, mais ne le trouvent plus lorsqu’il s’agit de les défendre». Les instituteurs réclament notamment le calcul de leurs indemnités de fin de service sur base de la totalité de leur salaire, à l’instar de leurs collègues du privé. Or la loi sur l’échelle des salaires votée fin octobre prévoit un calcul des indemnités de l’ensemble des fonctionnaires sur base de 85 % du dernier salaire perçu. Par ailleurs, les enseignants de Beyrouth ont décidé d’organiser un meeting de solidarité avec leur mouvement de protestation, le mardi 17 novembre (à la veille de la dernière réunion du Conseil des ministres), dans l’école publique Omar Farroukh. Ils ont invité «toutes les instances culturelles, sociales et syndicales» à y participer. Enfin, les enseignants des écoles secondaires de la capitale ont résolu d’inviter les parents d’élèves à des réunions qui viseraient à expliquer les objectifs de la grève. Notons que dans toutes les autres régions du pays, les instituteurs ont également souligné leur détermination à observer une grève ouverte jusqu’à la réalisation de leurs doléances.
La grève des enseignants du secondaire dans le secteur public serait-elle politisée ? C’est en tout cas l’impression que donne la décision prise hier par le ministre de l’Éducation Jean Obeid. Celui-ci a demandé en effet à l’Inspection centrale d’ouvrir une enquête sur l’attitude de plusieurs hauts fonctionnaires de son ministère, soupçonnés d’avoir incité les...