La campagne internationale libanaise commencera mardi

C’est mardi que le Liban lancera sa contre-offensive diplomatique visant à expliquer son rejet de la proposition israélienne de retrait négocié du Liban-Sud. Dans un premier temps, le chef de la diplomatie, M. Farès Boueiz, convoquera les représentants au Liban des cinq pays membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU. M. Boueiz expliquera donc mardi aux ambassadeurs des Etats-Unis, de Russie, de France, de Grande-Bretagne et de Chine, les raisons pour lesquelles le Liban refuse les propositions israéliennes de se retirer de la partie méridionale du pays en contrepartie d’arrangements de sécurité tout le long de la frontière internationale. Le Liban, rappelle-t-on, accuse Israël de manœuvrer pour vider la 425 de son sens et de vouloir l’amener à négocier un accord bilatéral, dans le principal but de séparer les deux volets libanais et syrien des négociations de paix et d’affaiblir ainsi la position de chacun des deux pays. Aussi, les chefs du gouvernement et de la diplomatie, MM. Rafic Hariri et Farès Boueiz, ainsi que le vice-président et le président du Conseil syrien, MM. Abdel Halim Khaddam et Farouk el-Chareh, ont décidé durant leur entretien de jeudi à Damas de mener une campagne internationale visant à expliquer à la communauté internationale les conséquences des propositions israéliennes. Selon des sources diplomatiques citées par l’ANI (officielle), le palais Bustros adressera également des lettres expliquant sa position au secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, ainsi qu’aux responsables britanniques, du moment que c’est la Grande-Bretagne qui préside actuellement l’Union européenne, et aux chefs des cinq pays membres permanents du Conseil de Sécurité. Ces lettres s’inscrivent dans le cadre des préparatifs de la tournée que MM. Hariri et Boueiz envisagent d’effectuer auprès de l’ONU et des capitales de ces six pays. Des lettres similaires doivent être adressées aux responsables des pays non alignés, à la Ligue arabe, aux Etats arabes, ainsi qu’au secrétaire d’Etat américain, Mme Madeleine Albright.