Congrès La Fig se penche sur la violence contre les femmes au travail

«Le silence fait durer le problème». Cette phrase clé résume à merveille les travaux du 17e congrès de la Fédération internationale graphique (Fig) qui s’est tenu en Espagne, en présence de délégués de nombreux pays. Les congressistes ont surtout évoqué les problèmes de l’égalité des salaires entre les membres féminins et masculins de la fédération et surtout ceux de la violence exercée contre les femmes travaillant dans ce secteur. Le président de la fédération, M. René Van Tilborg, a demandé à certains participants de présenter des exposés sur la situation des femmes dans certains pays. Et il est apparu que la «violence à l’encontre des femmes est un problème complexe et important dont les causes sont culturelles, sociales, économiques et structurelles et vont en s’aggravant lorsque l’instabilité sociale et politique augmente». Les congressistes sont convenus que les syndicats ont la responsabilité d’intervenir face aux problèmes rencontrés par leurs membres féminins. Ils doivent donc se trouver à la pointe de la prévention et de la lutte contre ce mal. C’est pourquoi il a été jugé indispensable d’agir vite et de dénoncer publiquement les violences faites aux femmes, car dans ce cas, le silence devient complicité. À la clôture du congrès, de nombreuses résolutions ont été adoptées, mais surtout un programme de travail a été décidé. Il y est notamment prévu d’organiser de vastes campagnes de sensibilisation au problème dans tous les pays membres de la fédération. Le Liban en fait naturellement partie et même si la situation n’y est pas particulièrement désastreuse, aucune employée n’est à l’abri de mauvais traitements éventuels