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Actualités - CHRONOLOGIE

L'Europe des XXVI sur les rails

L’Union européenne a lancé hier à Bruxelles son processus d’élargissement à onze pays du vieux continent dont la sécurité est encore à construire et où circulera prochainement une monnaie unique dans quelques-uns d’entre eux Vingt-six ministres des Affaires étrangères d’Europe, les quinze de l’UE et les onze des pays candidats ont souligné en termes voisins le «caractère historique» du lancement de cet élargissement dont les toutes premières négociations débuteront aujourd’hui avec six pays qui ont déjà rempli des critères précis (économiques, politiques). «La voie est tracée vers une Europe unie», a souligné le chef de la diplomatie hongroise, M. Laslo Kovacs, pour qui «le dernier coup a été donné à Yalta», en référence à la conférence de Yalta qui, à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, avait divisé l’Europe en deux grandes zones, l’une à l’Ouest sous influence américaine et l’autre à l’Est sous influence soviétique. «Nous nous réjouissons de la volonté de l’UE de surmonter les divisions de l’Europe depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale», a relevé le chef de la diplomatie polonaise, Bronislaw Geremek, soucieux de bâtir «une Europe de prospérité, de paix et de fraternité». La Hongrie et la Pologne font partie des six pays avec l’Estonie, la République tchèque, la Slovénie et Chypre, autorisés à entamer immédiatement leurs négociations d’adhésion. Les frontières de la future Europe unie sont ainsi en train de se dessiner en englobant la plupart des pays européens anciennement satellites de l’ex-Union Soviétique. Elles laissent cependant encore de côté une quinzaine de pays comme la Suisse et la Norvège qui refusent l’UE, les pays de l’ancienne Yougoslavie à l’exception de la Slovénie, l’Albanie, les pays Occidentaux de l’ex-URSS (Russie, Azerbaïdjan). La Turquie a pour sa part été considérée comme «éligible» et Malte a décidé de retirer sa candidature. La démarche des onze pays actuellement candidats (Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Hongrie, République tchèque, Slovaquie, Slovénie, Roumanie, Hongrie et Chypre) est «plus politique qu’économique» pour forger «une unité sans précédent dans l’Histoire», a souligné le chef de la diplomatie française Hubert Védrine. Les Quinze de l’UE comme les onze candidats ont cependant conscience des difficultés à mettre en place partout ce que les eurocrates appellent dans leur jargon les acquis communautaires. Aussi, personne ne se risque à donner une date précise d’entrée des nouveaux adhérents, les négociations avec chacun des candidats devant durer entre cinq et dix ans. (AFP, Reuters)
L’Union européenne a lancé hier à Bruxelles son processus d’élargissement à onze pays du vieux continent dont la sécurité est encore à construire et où circulera prochainement une monnaie unique dans quelques-uns d’entre eux Vingt-six ministres des Affaires étrangères d’Europe, les quinze de l’UE et les onze des pays candidats ont souligné en termes voisins le...