Le PNL appelle à l'application de toutes les résolutions concernant le Liban

Le Parti national libéral a invité le secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, à œuvrer en vue de la mise en application des résolutions internationales concernant le Liban, après avoir critiqué l’indifférence des organisations internationales à l’égard du Liban. Le PNL a tenu hier sa réunion hebdomadaire sous la présidence de son secrétaire général, M. Robert Khoury. Dans le communiqué qu’il a publié par la suite, le parti de M. Dory Chamoun a «attiré l’attention de M. Annan sur les souffrances vécues par le Liban durant un quart de siècle au milieu d’une indifférence totale des organisation internationales». Il a estimé que les Nations Unies «ne pourront recouvrer leur crédibilité que lorsqu’elles auront le courage de défendre les causes légitimes des peuples et notamment des petits Etats qui n’ont pas la capacité de faire valoir leurs droits à la souveraineté, à l’indépendance, à la liberté et à l’autodétermination». Le PNL a invité le secrétaire général de l’ONU à «assumer ses responsabilités entières pour œuvrer auprès des Etats concernés à la mise en application de la 425 et de toutes les résolutions internationales qui permettront au Liban de se retrouver et d’édifier sa personnalité sur base de la coexistence, du pluralisme, de la liberté et de la démocratie pour qu’il reprenne son rôle pionnier dans la région et dans le monde». Commentant la situation sur le plan local, le PNL a reproché aux dirigeants d’agir contrairement à ce qu’ils préconisent: «Ils ne cessent de mettre en garde contre le danger des développements au Liban-Sud et d’appeler à la consolidation des rangs internes mais n’hésitent pas à soulever des sujets conflictuels qui attisent les susceptibilités et élargissent le fossé (qui sépare) les Libanais». Référendum Le parti faisait ainsi allusion à la tension qui prévaut dans le pays depuis l’approbation en Conseil des ministres du projet de loi instituant le mariage civil facultatif. Il a jugé inadmissible que «des questions fondamentales soient soulevées en l’absence d’une entente nationale authentique, d’une participation effective (de toutes les parties libanaises) à la gestion des affaires libanaises et au moment où les armées étrangères continuent de stationner sur le sol libanais». Sans préciser de quelles «questions» il s’agit exactement, le communiqué a mis l’accent sur la nécessité d’un référendum populaire précédant les décisions délicates. «Au lieu de jeter de l’huile sur le feu, les gens du pouvoir n’auraient-ils pas mieux fait de s’atteler au règlement des problèmes socio-économiques qui accablent les Libanais et d’accorder une importance particulière au dossier des déplacés?», a-t-il poursuivi. Le PNL a par ailleurs critiqué la composition du Conseil économique et social telle qu’elle a été décidée par le gouvernement. Il a vivement reproché à l’Etat d’avoir «injustement ignoré certains secteurs très actifs et marginalisé d’autres» en dénonçant le fait que «les écoles de M. Hariri monopolisent la représentation de tout le secteur» pédagogique. «Même si nous n’attendons plus du pouvoir, dont la pratique est connue, l’adoption de mesures étudiées et parfaites, nous insistons quand même pour appeler à la révision de la structure du Conseil économique et social», a ajouté le communiqué. Chamoun poursuit sa tournée brésilienne Le chef du PNL, M. Dory Chamoun, poursuit sa tournée au Brésil où il est arrivé mercredi soir. Accompagné de MM. Michel Abou Abdallah et Nabil Tyan, responsables respectivement des départements des affaires étrangères et de l’information au sein du parti, M. Chamoun a visité les principaux médias écrits et audiovisuels de Sao Paulo. Un accueil populaire chaleureux a été réservé à M. Chamoun à son arrivée à Sao Paulo. Les évêques maronite et grec-catholique, des représentants des ordres des moines libanais ainsi que des communautés sunnite et chiite à Sao Paulo ont accueilli le chef du PNL à sa desente d’avion. M. Chamoun a ensuite reçu à son hôtel les représentants de la colonie libanaise avec qui il a débattu de la situation dans le pays. Plus tard, il a visité les principaux journaux et télévision.