Liban-sud - Réunion hier du comité de surveillance Deux civils blessés par l'explosion d'une bombe

À l’heure où le comité international de surveillance du cessez-le-feu au Liban Sud se réunissait hier à Naqoura pour examiner cinq plaintes libanaises et israéliennes, deux civils libanais, dont un adolescent, ont été grièvement blessés par l’explosion d’une bombe au phosphore près du village de Chakra limitrophe de la zone occupée. Ali Akiki (16 ans) et Mehdi Waizani (26 ans) ont été sévèrement brûlés au visage, aux mains et aux jambes dans l’explosion de la bombe qu’ils venaient de découvrir en se promenant aux abords de leur village situé au sud-est de Tyr. Ils ont été transportés vers l’hôpital de Tebnine. Selon la police, l’engin qui a explosé avait été récemment tiré depuis la zone occupée par l’armée israélienne. La 26e réunion du comité de surveillance Depuis le début de l’année, 14 civils libanais ont été tués et 86 autres ont été blessés au Liban-Sud. Durant cette même période, dix civils israéliens ont été blessés dans le nord d’Israël. Le recours par Israël aux bombes au phosphore a été à maintes fois dénoncé par la Force intérimaire des Nations Unies au Liban. L’utilisation de ces bombes est, rappelle-t-on, interdite par les conventions internationales. L’explosion d’hier est intervenue à l’heure où le comité international de surveillance du cessez-le-feu se réunissait – pour la 26e fois de l’année en cours - au quartier général de la FINUL à Naqoura pour examiner cinq plaintes libanaises et israéliennes. En soirée, le comité a publié un communiqué dans lequel il a réitéré la nécessité de mesures destinées à tenir les populations civiles à l’écart des combats. Le Comité a confirmé que deux obus de mortier tirés par les forces israéliennes, les 13 et 16 octobre, sur deux villages libanais, Dellafi et Banaafoul, en bordure du secteur oriental de la zone occupée, avaient endommagé deux maisons. Il a estimé que ces deux bombardements constituaient une violation des arrangements de 1996. Le Comité a également constaté que 7 obus, tirés par l’armée israélienne ou par sa milice supplétive dans le sud du Liban, avaient touché Qelia dans le même secteur, blessant un civil et endommageant deux maisons ainsi que le réseau électrique dans la région. Le groupe a également confirmé que les trois obus qui avaient été délibérément tirés le 15 octobre sur Israël par les combattants des mouvements de la résistance contre l’occupation israélienne, étaient en violation des arrangements d’avril.