Les Brigades la Résistance Libanaise annoncent leur première opération

Une organisation paramilitaire, les «Brigades de la résistance libanaise» a annoncé avoir mené samedi ses premières opérations militaires contre Israël au Liban-Sud. Dans un communiqué de presse, cette organisation censée regrouper des résistants libanais de différentes appartenances religieuses et politiques a indiqué avoir bombardé à l’aube les positions israéliennes de Baraachit, Haddatha et Soueida, dans la zone occupée par Israël au Liban-Sud. Les «Brigades de la résistance libanaise» affirment avoir infligé des pertes «matérielles et humaines à l’ennemi». Des sources des services de sécurité dans la zone, citées par l’AFP, ont confirmé que des tirs avaient atteint les environs des positions de Baraachit et Haddatha sans faire ni victimes, ni dégâts. En novembre dernier, le Hezbollah avait annoncé sa volonté d’ouvrir les rangs de la résistance «à tous les Libanais», sans qu’ils appartiennent nécessairement à la formation intégriste, pour que «la lutte contre Israël» ne soit pas monopolisée par la communauté chiite. Par ailleurs, le Hezbollah a annoncé hier que deux de ses combattants avaient été tués lundi dernier lors d’attaques contre la zone occupée par Israël au Liban-Sud. Bassem Qachaqish, 23 ans, et Mohammad Alawiyya, 22 ans, tous deux originaires de la zone occupée, sont morts en «martyrs en remplissant leur devoir sacré du jihad (guerre sainte)», précise un communiqué du Hezbollah. Depuis le début de l’année, neuf combattants de la formation intégriste ont été tués dans des opérations au Liban-Sud, selon un décompte de l’AFP. Le Hezbollah annonce systématiquement les pertes dans ses rangs mais parfois avec retard dans le cas où il lui faut confirmer la mort de ses combattants tués à l’intérieur de la zone occupée. Réunion du comité de surveillance D’autre part, le comité international de surveillance du cessez-le-feu au Liban-Sud doit se réunir aujourd’hui au siège de l’ONU à Naqoura, pour examiner une plainte déposée par Beyrouth, a-t-on appris hier de source officielle libanaise. Le Liban a saisi le Comité après le bombardement vendredi, depuis la zone occupée par Israël au Liban-Sud, du village de Haddatha, situé en bordure du secteur central de cette zone. Le bombardement, au canon de char, a endommagé cinq maisons et détruit le minaret de la mosquée du village, sans faire de victimes, a-t-on précisé de source proche de la délégation libanaise. Le Liban considère que ces tirs constituent une violation des arrangements d’avril 1996, aux termes desquels les belligérants se sont engagés à épargner les objectifs civils de part et d’autre de la frontière libano-israélienne et à ne pas lancer d’opérations à partir des zones habitées.