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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Conseil des ministres a approuvé hier le projet d'amendement constitutionnel Le Parlement se prononcera le 13 octobre sur l'article 49 (photos)

Le compte à rebours a commencé. Au cours d’une séance expéditive qui n’a duré qu’une demi-heure et qui s’est tenue hier matin au palais de Baabda sous la présidence du chef de l’État Elias Hraoui, le Conseil des ministres a approuvé un décret convoquant la Chambre à une session extraordinaire, de même qu’il a transmis au Parlement un projet de loi en vue d’amender l’article 49 de la Constitution, de manière à permettre aux fonctionnaires de la première catégorie – en l’occurrence le commandant en chef de l’armée, le général Émile Lahoud – d’être élus à la présidence de la République Après ce coup d’envoi de la procédure constitutionnelle devant déboucher sur le scrutin présidentiel, la balle est désormais dans le camp de l’Assemblée nationale. La session extraordinaire est ouverte à partir de lundi prochain, 12 octobre. La commission parlementaire de l’Administration et de la Justice a été convoquée à une réunion urgente, lundi à 13 heures 30, afin d’examiner le projet d’amendement constitutionnel. Le texte sera voté mardi 13 octobre, lors d’une réunion plénière de la Chambre. L’élection du général Lahoud à la magistrature suprême aurait lieu ensuite le 15 ou le 19 octobre. Commenceront alors une série de réunions de travail entre le général Lahoud et le président Hraoui afin de préparer la passation des pouvoirs et permettre au président élu de s’informer des grands dossiers de l’État. Le projet d’amendement constitutionnel qui permettra au général Lahoud d’accéder le 24 novembre prochain à la présidence n’a pas fait l’unanimité au sein du gouvernement. Les ministres Walid Joumblatt et Akram Chehayeb ont boycotté la réunion d’hier pour marquer leur opposition à l’élection d’un militaire à la tête de l’État. Quant au chef de la diplomatie Farès Boueiz, il a exprimé des réserves au sujet du projet d’amendement constitutionnel. Il a réclamé sur ce plan, lors des débats en Conseil des ministres, que l’amendement en gestation ouvre la voie aussi à la réélection du président de la République pour un second mandat. Cette suggestion n’a toutefois pas été retenue. Sur proposition du président Hraoui, un nouvel alinéa a été introduit à l’article 49, permettant «pour une fois et à titre exceptionnel» aux fonctionnaires de la première catégorie d’accéder à la magistrature suprême sans avoir quitté leur poste deux ans auparavant, comme le prévoit la Constitution. Dans ses attendus, le projet de loi souligne que l’amendement a été dicté «par l’intérêt national supérieur afin de profiter de toutes les capacités au service de l’État et de la patrie». Le Conseil des ministres au cours duquel le projet d’amendement constitutionnel a été approuvé a été précédé d’une réunion de quarante-cinq minutes que le chef de l’État a tenue au palais présidentiel avec M. Hariri. Le vice-premier ministre Michel Murr a assisté à une partie de la réunion. Discours de Hraoui à l’Université de Loueizé En soirée, le président Hraoui devait prononcer un discours dans lequel il a notamment souligné qu’il allait livrer à son successeur un État alors qu’il n’y avait pas d’État lorsqu’il avait accédé à la présidence. Prenant la parole lors de la cérémonie d’inauguration des nouveaux bâtiments de l’Université Notre-Dame de Loueizé, à Zouk Mosbeh, le chef de l’État a notamment déclaré sur ce plan: «Aujourd’hui, je livre un État qui n’existait pas lorsque j’ai pris en charge mes fonctions». Brossant un tableau succinct des principaux maux dont souffre le Liban depuis l’indépendance, le président Hraoui a souligné qu’il ne saurait y avoir de salut sans un État efficace qui soit «au service de tous et qui se situe au-dessus de toutes les fractions» locales. S’adressant aux étudiants de l’Université de Loueizé et à la foule de personnalités présentes, en tête desquelles se trouvaient le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, le président Charles Hélou et les ministres Michel Eddé, Farès Boueiz, Nicolas Fattouche, Ali Harajli et Fawzi Hobeiche, le président Hraoui a déclaré: «Aucune partie venant de l’étranger ne pourra édifier la patrie à laquelle vous aspirez. D’aucuns ont misé par le passé sur les fractions étrangères, ce qui a fait empirer la situation dans le pays. Vous seuls pouvez réaliser vos aspirations». Signe des temps: c’est un discours beaucoup plus lié à l’actualité présente que le chef du Législatif Nabih Berry a prononcé hier soir au cours d’une autre cérémonie universitaire. Rendant hommage aux réalisations du président Hraoui, M. Berry a abordé, d’emblée, le dossier du prochain gouvernement, soulignant notamment que le prochain cabinet devra «redéfinir la politique de l’État dans tous les domaines» et établir à l’avance un plan d’action clair et rationnel. De l’avis de certains observateurs, des tiraillements pointent déjà à l’horizon au sujet du prochain gouvernement entre le chef du Législatif et M. Hariri. Dans le but de court-circuiter sans doute toute surenchère et polémique sur ce plan, M. Hariri devait souligner hier matin qu’il est prématuré et déplacé de parler du nouveau gouvernement avant même que le général Lahoud soit élu à la présidence de la République …
Le compte à rebours a commencé. Au cours d’une séance expéditive qui n’a duré qu’une demi-heure et qui s’est tenue hier matin au palais de Baabda sous la présidence du chef de l’État Elias Hraoui, le Conseil des ministres a approuvé un décret convoquant la Chambre à une session extraordinaire, de même qu’il a transmis au Parlement un projet de loi en vue...