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Actualités - CHRONOLOGIE

Après les dernières prises de position d'Ankara Coordination libano-syrienne sur le plan parlementaire

Le litige syro-turc a suscité hier une réaction concrète : le président de l’Assemblée nationale, Nabih Berry, s’est entretenu au téléphone avec son homologue syrien Abdel-Kader Kaddoura, pour examiner la possibilité d’organiser une réunion extraordinaire de la Fédération parlementaire arabe en vue de prendre une position unifiée à l’égard des menaces turques. Sur le plan local, le tollé contre Ankara se poursuit : le président Rafic Hariri a exprimé dans ce cadre son soutien à la Syrie, tout en souhaitant une solution diplomatique. Dans une déclaration à la presse, il a affirmé lundi que le Liban était inquiet «des menaces et des renforts militaires» turcs à la frontière avec la Syrie et estimé que ces menaces étaient dues à «l’alliance stratégique entre la Turquie et Israël». «Le Liban se tient aux côtés de la Syrie et soutient son appel à la solution du conflit avec la Syrie par le biais d’un dialogue pacifique», a-t-il ajouté. Le ton est plus ou moins le même dans les autres milieux politiques. Le président Omar Karamé rappelle ainsi que Damas a toujours privilégié le dialogue, «persuadé que le recours à l’escalade et aux menaces ne peut que raviver la tension». D’autre part, M. Karamé a rendu hommage au rôle joué par l’Égypte et l’Arabie Séoudite dans le sens d’une reprise du dialogue entre la Syrie et la Turquie. Le ministre Mahmoud Abou Hamdane a affirmé pour sa part que le Liban «compte, comme d’habitude, sur la sagesse du président Hafez Assad pour faire face aux situations périlleuses. (…) Nous avons appris de lui que notre boussole doit être toujours dirigée en direction de l’ennemi sioniste», a-t-il ajouté. M. Abou Hamdane a relevé que l’alliance israélo-turque soulage l’État hébreu. De son côté, le député Ahmed Soueid a invité Ankara à ne pas oublier qu’une offensive contre la Syrie entraînerait une réaction immédiate de l’ensemble du monde arabe. «La junte militaire en Turquie ne doit pas oublier aussi que l’Iran est à ses frontières», a-t-il dit. Interrogé sur les répercussions que la crise syro-turque pourrait avoir sur l’élection présidentielle au Liban, le député Maurice Fadel a répondu: «Il est vrai que le Liban ne peut s’isoler du contexte régional; mais la présidence de la République est une institution historique qui ne peut être en aucun cas tributaire des développements inopinés». Selon M. Fadel, le litige en question ne fera qu’accroître la détermination de Damas concernant la stabilité politique au Liban. Le député Yeghia Djerdjian a affirmé pour sa part que l’affaire du PKK n’est qu’un prétexte invoqué par la Turquie pour satisfaire ses visées expansionnistes.
Le litige syro-turc a suscité hier une réaction concrète : le président de l’Assemblée nationale, Nabih Berry, s’est entretenu au téléphone avec son homologue syrien Abdel-Kader Kaddoura, pour examiner la possibilité d’organiser une réunion extraordinaire de la Fédération parlementaire arabe en vue de prendre une position unifiée à l’égard des menaces turques. ...