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Actualités - REPORTAGE

Au Madina "Joshu Yoshioka Funao Taiko" ou le son nu des tambours (photos)

C’est curieux comme notre bonne vieille capitale passe de la retenue à la pléthore! On cherchait dans le temps, en vain, une place où l’on pouvait écouter un «peu de jazz». Comme ça, pour le plaisir de battre la mesure d’un rythme syncopé en dodelinant de la tête au gré de la baguette d’un batteur en «mood»… Aujourd’hui, on ne sait plus où donner de… l’oreille! Comme pour les festivals, cet été, c’est la bousculade au niveau de la programmation des concerts de jazz. Jugez-en plutôt! Placée sous l’égide de Solidere «Jazz & Blues» sévit au centre-ville avec entrée libre jusqu’à demain. Méga événement pour les amateurs du genre. Presque simultanément au Masrah Al-Madina, série de concerts toujours jazz à envergure internationale dont le dernier en date vient de clôturer la ronde. Pourtant pour Al-Madina c’est déjà une tradition que cette manifestation en cette période de l’année. Un peu plus de «fair-play» de la part des organisateurs (à moins qu’on ne pense à une concurrence sauvage!) serait du meilleur ton surtout pour le mélomane qu’on malmène brusquement… Bien sûr il peut toujours faire un choix, mais il n’en demandait pas tant… Pour terminer la série de concerts consacrés au jazz, Al-Madina a présenté en clôture un groupe venant du pays du Soleil Levant. En droite ligne du Japon, l’auditoire a applaudi l’ensemble «Joshu Yoshioka Funao Taiko». Programmé dans le cadre des concerts de jazz au Madina, les mélomanes auront été quand même agréablement surpris que du jazz chez l’ensemble «Taiko» il n’y en avait point! Mais quelle belle prestation pour ces roulements de tambours qui ont empli la salle (archi-comble!) de leur clameur rythmée. Plus d’une dizaine de jeunes gens et jeunes filles le front ceint d’un bandeau blanc, habillés de blouses-kimono bleu marine (rouge-sang après l’entracte) ballerine aux pieds, parés comme pour un combat martial, avaient pris position derrière leur tambour, baguette en l’air… Tambours («taiko» justement) de toutes tailles (tonneaux, fût, tambours de fantassins…) voilà toute la panoplie musicale pour ce concert insolite où le geste, la précision, le rythme, l’énergie, la synchronisation revêtent une importance capitale. Monde sonore riche, à la fois barbare et raffiné où résonne majestueusement le son nu des tambours et, de temps en temps, des percussions qui ponctuent le débit torrentiel de cette musique étrange et étrangère lâchée à brides abattues telle une chevauchée fantastique…
C’est curieux comme notre bonne vieille capitale passe de la retenue à la pléthore! On cherchait dans le temps, en vain, une place où l’on pouvait écouter un «peu de jazz». Comme ça, pour le plaisir de battre la mesure d’un rythme syncopé en dodelinant de la tête au gré de la baguette d’un batteur en «mood»… Aujourd’hui, on ne sait plus où donner de… l’oreille! Comme...