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Actualités - CHRONOLOGIE

Des comportements sexuels répugnants et très particuliers pourraient y être inclus Le rapport de Kenneth Starr serait accablant pour Clinton

Les spéculations vont bon train à Washington sur l’avenir du président Bill Clinton, alors que le procureur indépendant Kenneth Starr s’apprête à remettre son rapport au Congrès sur l’affaire Monica Lewinsky. Selon certains, les détails du rapport seraient accablants et le Congrès ne pourrait que censurer Bill Clinton par un vote symbolique qui lui permettrait toutefois de rester au pouvoir. Mais d’autres vont plus loin, assurant que les effets dévastateurs du rapport pousseront le président à démissionner ou les représentants à lancer à son encontre une procédure de destitution. «Le prochain rapport pèse déjà de tout son poids sur Washington», titrait le Los Angeles Times dimanche, alors que M. Clinton venait de regagner la capitale en provenance d’Irlande. «La clameur monte». Le Washington Post a rapporté dimanche que la Maison- Blanche s’attendait à ce que le rapport soit très explicite sur les rapports sexuels entre M. Clinton et l’ancienne stagiaire Monica Lewinsky et bien plus nuisible que prévu sur le plan politique. Le rapport serait «presque certainement» limité à l’affaire Lewinsky, selon le Post. Kenneth Starr laisserait ainsi, notamment, de côté l’affaire politico-financière du Whitewater. «Certains des conseillers de M. Clinton sont convaincus que M. Starr s’attachera maintenant à donner non seulement les heures des rencontres entre M. Clinton et Mlle Lewinsky, mais aussi des détails crus afin de prouver que le président a sciemment menti lors de sa déposition du 17 janvier dans le cadre du procès Paula Jones», écrit le journal. Bill Clinton insiste qu’il n’a pas menti sous serment dans le cadre de cette affaire de harcèlement sexuel, qui a été par la suite classée. Hillary n’a pas pardonné Certains conseillers pensent que des «comportements sexuels répugnants et même très particuliers pourraient être inclus dans le rapport». Un autre conseiller du président a affirmé au Post que le président était «triste» et «désorienté», un état d’esprit aggravé par le fait que la première dame, Hillary, «ne lui a pas pardonné». Un autre haut responsable a décrit l’atmosphère à l’intérieur de la Maison-Blanche comme celle d’un «chaos total». «Personne ne s’occupe de la crise», a affirmé cette source au Daily News. Bill et Hillary Clinton «font tout par eux-mêmes». D’autres sources ont affirmé que l’ambiance à la Maison- Blanche était «incroyablement déprimante» et «proche du désespoir». Le résultat de cette crise pourrait être une victoire écrasante du Parti républicain aux élections législatives de novembre et une majorité républicaine encore plus importante au Congrès, selon ce conseiller, ce qui faciliterait un «impeachment» (destitution). La confession télévisée du président le 17 août n’a fait que démoraliser ceux qui, jusqu’alors, soutenaient M. Clinton. Des poids lourds du Parti démocrate ont d’ailleurs commencé à prendre leurs distances vis-à-vis du président. Le gouverneur du Maryland, Parris Glendening, candidat à la réélection dans cet Etat, a demandé au vice-président Al Gore de remplacer Bill Clinton lors d’une réunion destinée à récolter des fonds pour sa campagne. «Nous allons évidemment avoir des problèmes à faire passer notre message», a déclaré le sénateur Robert Torricelli (New Jersey) dimanche sur CBS. «Je pense que nous sommes partis pour une procédure de destitution», a déclaré le même jour le représentant démocrate James Moran (Virginie) sur la chaîne Fox. Le sénateur Joseph Lieberman a pris la parole au Congrès dès jeudi soir, alors que M. Clinton se trouvait en Irlande. Il a affirmé que la liaison du président était non seulement «inappropriée» mais «immorale» et s’est dit «profondément déçu et personnellement furieux» à l’encontre du président.
Les spéculations vont bon train à Washington sur l’avenir du président Bill Clinton, alors que le procureur indépendant Kenneth Starr s’apprête à remettre son rapport au Congrès sur l’affaire Monica Lewinsky. Selon certains, les détails du rapport seraient accablants et le Congrès ne pourrait que censurer Bill Clinton par un vote symbolique qui lui permettrait toutefois...