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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Le gouvernement se dérobe à ses responsabilités, accuse le GNP (photo)

Le Groupe national parlementaire (GNP qui regroupe Hussein Husseini, Sélim Hoss, Omar Karamé, Nassib Lahoud, Boutros Harb et Mohammed Youssef Beydoun) a réitéré ses critiques au sujet des concertations entamées par le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, avec les différents pôles d’influence dans le pays en vue de trouver les moyens de financer le retour des déplacés et la nouvelle échelle des salaires des fonctionnaires. Dans un communiqué publié hier à l’issue d’une réunion au domicile de M. Husseini, le GNP a déclaré qu’«il est inconcevable que des députés soient sollicités pour participer aux décisions du pouvoir exécutif car cela signifie que ce pouvoir a abandonné ses responsabilités. Cela neutralise et sabote le rôle du député qui est de contrôler les actions du gouvernement». Le GNP a dénoncé les propos de M. Hariri qui avait déclaré, dans un communiqué publié par son cabinet, que l’opposition est «en état de guerre avec le gouvernement». «Ces propos prouvent que le gouvernement ne peut pas accepter l’existence d’une opposition, indique le GNP. Il ne peut y avoir de démocratie sans opposition. Le pouvoir unique d’un homme, d’un courant, ou d’un parti, est en contradiction avec la démocratie». «Il est normal qu’il y ait dans un régime démocratique des concertations dans le cadre des institutions, poursuit le groupe parlementaire. C’est-à-dire lors des délibérations en Conseil des ministres pour ce qui concerne le pouvoir exécutif et au Parlement pour ce qui concerne le Législatif. Mais il est inconcevable que des députés soient sollicités pour participer aux décisions de l’Exécutif (...). C’est de là que découle le principe de la séparation des pouvoirs. Et s’il y a vraiment une volonté d’abandonner la monopolisation du pouvoir, cela ne se fait pas à travers des concertations de pure forme mais à travers une véritable participation dans le processus de prise de décision au sein du Conseil des ministres». «Le gouvernement ne s’est rendu compte de l’existence de lacunes dans sa politique que lorsqu’il s’est retrouvé devant une impasse provoquée par des projets vitaux et urgents qui demeurent sans financement, ajoute le communiqué. C’est son obstination à refuser le principe de la planification et le concept des priorités qui l’a placé devant ces problèmes». Le GNP a mis en garde le gouvernement contre une hausse des impôts et des taxes dans le but de trouver de nouvelles recettes afin de financer les dépenses supplémentaires. «Cette politique va rendre encore plus difficile la situation des pauvres et des personnes à revenus limités. Il faut aussi éviter de contracter de nouveaux emprunts à un moment où la dette publique a atteint un volume malsain, déclare le communiqué. L’échelle des salaires va considérablement augmenter les dépenses de l’Etat. Aussi, faut-il rationaliser ces dépenses, chose qui ne peut être réalisée qu’à travers une réforme administrative profonde et sérieuse. Et l’aggravation de la crise économique et sociale prouve sans l’ombre d’un doute, que toute refonte de l’administration ne peut réussir sans réforme politique».
Le Groupe national parlementaire (GNP qui regroupe Hussein Husseini, Sélim Hoss, Omar Karamé, Nassib Lahoud, Boutros Harb et Mohammed Youssef Beydoun) a réitéré ses critiques au sujet des concertations entamées par le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, avec les différents pôles d’influence dans le pays en vue de trouver les moyens de financer le retour des déplacés et...