Hoss préconise un plan quinquennal de développement

«Nous demandons encore une fois au gouvernement d’adopter un plan quinquennal de développement qui établisse les priorités dans les différents domaines en fonction des prévisions dégagées par les études et statistiques effectuées». C’est ce qu’a notamment déclaré M. Sélim Hoss, ancien président du Conseil, pour qui «pareille proposition ne doit aucunement remettre en cause les crédits de 150 milliards de L.L. décidés pour les régions déshéritées». Et si M. Hoss concède au gouvernement le droit de procéder à une vaste concertation pour dégager un consensus autour des projets de développement qu’il compte exécuter, il lui récuse, par contre, le droit de faire participer la Chambre à la préparation de ses plans. «L’idée de concertation lancée par le gouvernement pour dégager un consensus national autour du problème du financement de pareils projets est quelque chose de tout à fait défendable, mais la Chambre est à exclure du champ d’une telle stratégie car son intrusion dans un domaine réservé strictement à l’Exécutif est contraire au principe de la séparation des pouvoirs», a ajouté M. Hoss. «Le souci du gouvernement d’allouer des crédits pour le développement des régions les plus défavorisées, arrive bien en retard», estime l’ancien président du Conseil, qui se montre très sceptique quant à la possibilité de financer tous ces projets localement car «le pays est vraiment exsangue et les contribuables n’ont plus rien à donner tellement ils ploient sous les impôts et taxes dont les recettes ont été dépensées en dehors de toute planification».