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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Le GNP très critique à l'égard du projet de budget

Le Groupe national parlementaire (GNP), qui regroupe six des principaux ténors de l’opposition à la Chambre des députés, a exprimé hier de nombreuses critiques à l’égard du projet de budget 1998, sans pour autant annoncer pour l’instant de consigne de vote. Réunis chez l’ancien chef du gouvernement Omar Karamé, les autres membres du GNP, l’ex-premier ministre Sélim Hoss, l’ancien président de la Chambre Hussein Husseini et les députés Boutros Harb, Nassib Lahoud et Mohammad Youssef Beydoun, ont notamment déploré l’absence de «stratégie globale de développement» de la part du gouvernement, estimé que le projet de loi de finances comportait des «irrégularités» juridiques et souligné l’«injustice» de certaines taxes nouvelles introduites dans le projet. Le GNP, indique un communiqué publié à l’issue de la réunion, «considère que le projet de budget 1998 comporte une tentative de réduction du déficit budgétaire, mais il estime que pour parvenir réellement à cet objectif, il faut aller plus loin que les efforts visant simplement à contrôler les dépenses et à augmenter les recettes». «Il faut, poursuit le communiqué, une stratégie globale apportant des solutions aux problèmes qui se sont aggravés du fait de la politique suivie par le gouvernement. Si, en effet, nous avons un tel déficit, ce n’est pas du fait des circonstances dont se prévaut le gouvernement, mais plutôt en raison de la politique suivie toutes ces dernières années». Le GNP estime d’autre part que la réduction des dépenses d’investissement dans le budget constitue «une arme à double tranchant car, tout en contribuant à la baisse du déficit, elle est de nature à aggraver le marasme économique». Le groupe des six rappelle à cet égard que «les dépenses réelles d’investissement se déroulent hors du cadre budgétaire et échappent donc à un contrôle effectif de la part du Parlement». «C’est la raison pour laquelle nous demandons de nouveau au gouvernement d’établir une stratégie globale de développement et de dégager une échelle des priorités pour l’application, le tout devant être soumis au contrôle du pouvoir législatif et à son approbation. C’est alors que les choses rentreraient dans l’ordre et que les dépenses se feraient dans la transparence, et non comme l’affirme le gouvernement dans son exposé des motifs du projet de budget», publié il y a quelques jours. En outre, le GNP considère toujours, même après les amendements apportés au projet par la commission parlementaire des Finances, que les taxes nouvelles et les surtaxes prévues par l’annexe numéro 9 (taxe «mécanique», passeports, etc...) restent «difficiles à supporter pour les citoyens et injustes». Il observe par ailleurs «dans certains articles du projet de budget des irrégularités juridiques et financières, de sorte que le gouvernement tente à travers son projet de faire passer des amendements fondamentaux de textes de loi généraux et d’introduire de nouveaux textes permanents dans le projet annuel de budget, ce qui est en contradiction avec les principes de la législation et avec le concept de loi de finances». «Le GNP rejette cette méthode et réclame que les articles incriminés soient exclus de la loi sur le budget, comme par exemple ceux qui touchent à l’emprunt des deux milliards et au projet de location de terrains du domaine public de l’Etat», conclut le texte. Karamé: Un déficit de 60% Interrogé par les journalistes après la rencontre sur les intentions de vote du GNP sur le projet de budget, M. Karamé a répondu que la position du groupe était «claire» mais qu’aucune décision ne pouvait être prise au sujet du vote jusqu’après les débats au Parlement. Il a indiqué qu’à son opinion, le déficit budgétaire allait dépasser les 60 pour cent (par rapport au montant des dépenses) à la fin de l’année en cours «parce qu’il y a beaucoup de paiements que l’Etat se doit d’honorer et qui ne figurent pas dans le projet de budget». «Nous n’avons pas confiance dans la capacité du gouvernement à respecter les chiffres qu’il a établis», a-t-il encore déclaré.
Le Groupe national parlementaire (GNP), qui regroupe six des principaux ténors de l’opposition à la Chambre des députés, a exprimé hier de nombreuses critiques à l’égard du projet de budget 1998, sans pour autant annoncer pour l’instant de consigne de vote. Réunis chez l’ancien chef du gouvernement Omar Karamé, les autres membres du GNP, l’ex-premier ministre Sélim...