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Actualités - DISCOURS

A l'occasion de la Journée mondiale de la Ville Sainte Eddé : il faut réaliser l'importance du combat pour la sauvegarde de Jérusalem

La situation actuelle de Jérusalem, et le danger que fait peser sur la Ville sainte la politique israélienne, ont été le sujet d’une conférence qui s’est tenue hier au syndicat de la presse, à l’occasion de la Journée mondiale de Jérusalem. Cette conférence a été donnée conjointement par le ministre d’Etat Michel Eddé et le député Hezbollah Mohammed Raad. M. Toufic Choumane a présenté les orateurs, alors que M. Mohammed Baalbacki, président du syndicat de la presse, a prononcé un mot d’introduction, après avoir demandé au public d’observer une minute de silence en souvenir des martyrs de la Résistance. M. Eddé a insisté, dans son intervention, sur «l’ampleur du combat que les Arabes mènent actuellement pour sauver Jérusalem des dangers de la judaïsation». M. Eddé a par ailleurs expliqué l’opposition radicale entre «la conception chrétienne et musulmane d’une part, et la conception sioniste d’autre part», de la ville de Jérusalem. «La chrétienté et l’islam, a-t-il souligné, respectent le caractère universel de Jérusalem, alors que les sionistes en ont une conception étroite et raciste». «L’universalité de Jérusalem, a-t-il ajouté, est due à l’importance de cette ville sainte dans les trois religions, chrétienne, musulmane et juive». «Le projet sioniste, a-t-il poursuivi, consiste à s’approprier l’essence même de cette ville, et à détourner de leur sens sa longue histoire et la mémoire de l’humanité qui y est rattachée. Jérusalem est donc l’objectif principal de ce projet sioniste, sans lequel la suprématie sur le reste de la terre d’Israël n’a pas de sens». Et M. Eddé d’ajouter: «Les sionistes ont adopté cette appellation parce que leur projet consiste à s’approprier Jérusalem, où se trouve la colline de Sion. Pas de sionisme sans Sion, est leur slogan. Si leur objectif est la terre d’Israël, Eretz Israël, celui-ci ne sera pas atteint avant que Sion ne devienne également israélienne». «Un grand danger menace donc Jérusalem et le reste du monde si les sionistes, notamment les extrémistes parmi eux, arrivent à détruire la mosquée el-Aqsa et reconstruire le temple de Salomon», insiste M. Eddé. Il ajoute: «La première étape de la destruction de Jérusalem, telle que nous la connaissons, se manifeste par une volonté d’«épuration» de la ville de tous ses habitants arabes, chrétiens aussi bien que musulmans. Si cette première tâche est accomplie, les extrémistes juifs vont tendre à détruire tous les monuments et les lieux saints, chrétiens et musulmans là aussi, de la ville». M. Eddé rappelle cependant qu’«un grand nombre de juifs orthodoxes ont refusé, dès les premiers préparatifs qui ont précédé la création, par les sionistes, d’une patrie juive sur la terre de Palestine, l’idée de destruction des Lieux saints de Jérusalem, qu’ils ont considérée comme impie et contraire à la volonté de Dieu». Il souligne qu’«ils se sont fondés sur le célèbre psaume qui dit: Si Dieu ne garde la cité, c’est en vain que veillent ceux qui la gardent, Si Dieu ne bâtit la maison, c’est en vain que peinent ceux qui la bâtissent». Et de conclure: «Il faut également se souvenir de la position des juifs modérés et laïcs qui sont une majorité aux Etats-Unis, et qui sont actuellement en lutte contre le gouvernement israélien. Il en est de même d’un grand nombre de juifs de par le monde qui refusent de revenir en Palestine et d’y créer une patrie juive, ou de détruire de quelconques monuments. Ceux-ci considèrent le judaïsme comme une religion humaniste, basée sur l’égalité sociale, la défense des droits de l’homme et la paix dans le monde. Ces idées se trouvent d’ailleurs dans la déclaration des Grands Rabbins juifs à Pittsburgh en 1885. Il ne faut pas oublier non plus le nombre grandissant des Israéliens qui refusent aujourd’hui la politique de leur gouvernement actuel, et qui s’accrochent à la poursuite du processus de paix dans la région. Dans notre lutte contre le sionisme extrémiste, nous ne devons pas négliger ces groupes de juifs modérés». M. Mohammed Raad a ensuite pris la parole pour exposer l’importance de Jérusalem dans le projet de la Résistance au Liban. «La libération de Jérusalem est le but principal qu’il faut atteindre à force de volonté, d’obstination, de foi, de souffle et de stratégie, a déclaré M. Raad, parce que cette ville est le centre de la lutte dans la région». Il a ajouté: «Tout projet de résistance à l’ennemi israélien au Liban reste incomplet s’il ne se place dans le cadre de la libération de la Palestine et de Jérusalem précisément. La Résistance au Liban a d’ailleurs eu pour effet de rendre l’espoir dans la victoire de la volonté de nos peuples contre la technologie de l’ennemi. Elle est liée à l’intifada palestinienne, et il serait naïf de nier cela».
La situation actuelle de Jérusalem, et le danger que fait peser sur la Ville sainte la politique israélienne, ont été le sujet d’une conférence qui s’est tenue hier au syndicat de la presse, à l’occasion de la Journée mondiale de Jérusalem. Cette conférence a été donnée conjointement par le ministre d’Etat Michel Eddé et le député Hezbollah Mohammed Raad. M....