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Actualités - CHRONOLOGIE

Berry : pas question de négocier avec Israël sur la 425

Si les problèmes de l’audiovisuel et les préparatifs en vue des élections municipales divisent les responsables, la résolution 425 et son interprétation constituent pour eux un terrain d’entente et un sujet toujours d’actualité. Au cours de son entrevue avec le chef de l’Etat, hier, le président de la Chambre, M. Nabih Berry, a évoqué ce thème et a réitéré aux journalistes la position officielle libanaise qui refuse toute condition à l’application de la résolution 425. Interrogé sur un éventuel retrait israélien de Jezzine, que le ministre Boueiz avait qualifié la veille de «possible», le président de la Chambre a précisé qu’il n’était pas question pour le Liban d’engager la moindre discussion avec Israël sur des arrangements de sécurité. «Israël, a-t-il dit, menace de temps en temps de se retirer, pour essayer de provoquer des dissensions entre les Libanais, mais aussi entre les Libanais et les Syriens. En ce qui nous concerne, nous considérons que la formule «Liban d’abord» ou «Jezzine en premier» signifie des négociations en vue de trouver des arrangements de sécurité. Or, pour nous, les arrangements de sécurité équivalent plus ou moins à un nouvel accord du 17 mai. Ce que nous rejetons totalement. La résolution 425 est, à nos yeux, aux antipodes de tout arrangement de sécurité. Quoi qu’il en soit, qu’Israël se retire de Jezzine, et notre armée ainsi que nos forces de sécurité sont prêtes à prendre la relève. Qu’Israël se retire, sans condition, de toute portion de notre territoire, nous n’y voyons aucun inconvénient, au contraire, c’est ce que nous réclamons.» L’imam Mohamed Mehdi Chamseddine, président du Conseil supérieur chiite, a pratiquement tenu hier les mêmes propos, estimant que la dernière proposition israélienne relative à la résolution 425 vise à la transformer en un nouvel accord du 17 mai. Au cours d’une conférence sur l’interprétation du Coran, tenue hier, l’imam Chamseddine a aussi exclu une possible détente dans la région, au cours de l’année 1998. De son côté, le vice-président de la Chambre, M. Elie Ferzli, qui participe actuellement au congrès des chefs de parlements arabes qui se tient en Egypte, a rappelé, devant un parterre de parlementaires de la plupart des pays arabes, la position officielle libanaise au sujet des négociations de paix. Dans un discours prononcé au nom du président Berry, il a appelé les Arabes à dénoncer le terrorisme israélien au Liban-Sud, dans les territoires palestiniens occupés et au Golan. M. Ferzli a appelé à la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes, tout en précisant que la résistance nationale libanaise ne peut en aucun cas être qualifiée de terrorisme, puisqu’elle lutte contre la libération du territoire libanais occupé par Israël. Reste encore, toujours dans le cadre de la 425 et de la situation au Liban-Sud en général, la position de sayed Mohamed Fadlallah, développée lors de son cours hebdomadaire d’interprétation du Coran. Selon l’uléma chiite, la récente proposition israélienne est essentiellement destinée à la consommation internationale et vise à présenter Israël comme un Etat malléable et prêt à faire des concessions. Mais, en réalité, sayed Fadlallah estime qu’Israël n’a nullement l’intention de se retirer du Liban sans arrangements de sécurité. Il essaie simplement de faire pression sur le Liban afin de le pousser à se désolidariser de la Syrie. «Que ceux qui croient qu’Israël a confié le dossier du Liban-Sud aux Américains déchantent, a dit sayed Fadlallah. Israël ne cède rien lorsqu’il s’agit de sa sécurité. Il cherche simplement à profiter de la puissance américaine, qu’il manipule à travers son lobby, pour servir ses propres intérêts». Sayed Fadlallah a enfin mis l’accent sur la volonté israélienne d’utiliser pour sa propagande la résolution 426 (qui prévoit un mécanisme pour l’application de la 425), ajoutant qu’en réalité, cette résolution ne peut être dissociée de la précédente et elle n’a aucune existence propre. «Israël, a-t-il souligné, veut simplement entraîner le Liban dans des négociations stériles, comme il l’a fait avec les Palestiniens...»
Si les problèmes de l’audiovisuel et les préparatifs en vue des élections municipales divisent les responsables, la résolution 425 et son interprétation constituent pour eux un terrain d’entente et un sujet toujours d’actualité. Au cours de son entrevue avec le chef de l’Etat, hier, le président de la Chambre, M. Nabih Berry, a évoqué ce thème et a réitéré aux...