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Actualités - CHRONOLOGIE

Face aux pressions des partis de sa coalition Netanyahu cède sur le budget, mais reste menacé sur la question du redépoliement (photos)

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a cédé aux exigences de sa coalition en autorisant dimanche d’importantes rallonges budgétaires pour obtenir une majorité lors du vote sur le budget. Ces concessions devraient permettre à M. Netanyahu de faire approuver son budget par le Parlement avant la date limite du 31 décembre, selon des sources parlementaires. Mais le premier ministre israélien doit encore s’atteler à calmer la fronde d’une partie des députés de sa majorité au sujet du redéploiement militaire en Cisjordanie.

Tout au long de la journée, le chef de cabinet de M. Netanyahu, M. Moshe Léon, a entendu les doléances des partis de la coalition, répondant favorablement à la plupart d’entre elles, selon la radio.
En début de journée, une trentaine de députés sur les 66 que compte la coalition avaient fait savoir que si le budget 1998 n’était pas amendé, ils voteraient contre ou s’abstiendraient, selon la même source.
La semaine dernière, le gouvernement avait déjà été défait à deux reprises au Parlement sur des votes budgétaires préliminaires à la suite de défections de députés de la majorité.
Le projet de réduction des allocations familiales et d’augmentation des cotisations des caisses d’assurance-maladie présenté par le ministre des Finances Yaakov Neeman a servi de prétexte à cette fronde parlementaire. Selon des responsables du ministère des Finances cités par la radio, une rallonge de 140 millions de dollars aurait été attribuée au ministère de la Santé pour financer une partie de son déficit.
M. Netanyahu est revenu sur certains amendements, dont la fermeture des dispensaires pour les nouveau-nés, et a renoncé à ce que le prix des médicaments soit fixé par un comité ministériel et non par le ministère de la Santé. Suite à ces modifications, le ministre de la Santé Yehoshua Matza est revenu sur sa décision de voter contre le budget, a indiqué la radio.
Le Parti national religieux (PNR, 9 députés) s’est vu promettre 60 M USD pour l’éducation et 15 M USD pour la construction de routes pour les colons dans les territoires palestiniens.
Le parti des immigrants russes, Israël be Alyah (7 députés), doit recevoir plusieurs centaines de millions destinés au logement des nouveaux immigrants.

Débats houleux sur
la Cisjordanie

M. Léon a également tenté de rallier le parti Guésher (5 députés) du ministre des Affaires étrangères David Lévy, qui avait critiqué une réforme de la loi sur la santé.
Le ministère des Finances n’a pas encore annoncé comment il financerait cette série de concessions. Selon certains de ses responsables, ces rallonges ne sont pas inscrites au budget et aucune source de financement n’a été prévue.
Le gouvernement a d’autant plus de difficultés à faire passer le budget que se déroulent actuellement des débats houleux entre durs et modérés sur la question du retrait militaire en Cisjordanie.
Ce redéploiement a déjà pris plusieurs mois de retard, mais M. Netanyahu devrait en annoncer l’ampleur le mois prochain à l’occasion d’une rencontre avec le président américain Bill Clinton à Washington.
Des députés du Likoud, le parti du premier ministre, tels que M. Benny Begin, ont annoncé qu’ils voteraient contre le budget pour empêcher tout redéploiement.
Le budget, qui prévoit une réduction des dépenses publiques de quelque 600 millions de dollars, doit être voté en seconde et troisième lectures avant le 31 décembre. Le Parlement doit commencer à voter dès lundi.


Survol de la Cisjordanie

Entre-temps, le premier ministre israélien et plusieurs ministres ont à nouveau survolé dimanche la Cisjordanie en hélicoptère pour évaluer les données stratégiques et topographiques d’un retrait militaire hors des zones rurales de cette région.
Le ministre des Infrastructures nationales Ariel Sharon a organisé cette visite pour définir avec ses collègues «les impératifs nationaux» qu’Israël devrait maintenir sous son contrôle dans le cadre d’un arrangement de paix définitif avec les Palestiniens.
«Dans le cadre d’un accord sur le statut final des territoires, toutes les implantations juives feront partie des zones de sécurité» sous contrôle israélien, a déclaré M. Sharon à des journalistes dans l’implantation de Maale Ephraim, dans la vallée du Jourdain.
M. Sharon avait présenté début décembre un plan prévoyant qu’Israël maintienne sous son contrôle 63% de la Cisjordanie dans le cadre d’un accord définitif avec les Palestiniens.
Sept ministres se sont joints à M. Netanyahu pour ce deuxième tour de Cisjordanie après celui qui a eu lieu mardi.
M. Netanyahu a par sa part souligné l’importance de bandes de sécurité à l’est et l’ouest de la Cisjordanie «nécessaires à la sécurité d’Israël» ajoutant que le gouvernement n’avait pas encore décidé de l’ampleur d’un retrait militaire dans cette région.

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a cédé aux exigences de sa coalition en autorisant dimanche d’importantes rallonges budgétaires pour obtenir une majorité lors du vote sur le budget. Ces concessions devraient permettre à M. Netanyahu de faire approuver son budget par le Parlement avant la date limite du 31 décembre, selon des sources parlementaires. Mais le...