Des milliers de palestiniens autorisés à dormir en Israël

Des milliers de travailleurs palestiniens sont autorisés à partir de jeudi à rester dormir en territoire israélien sans avoir à rentrer chaque soir chez eux, a indiqué le ministère de la Défense.
Cette mesure concerne les Palestiniens âgés de plus de 28 ans, mariés, qui ont déjà travaillé en Israël depuis trois ans et qui n’ont pas eu de «problème avec les services de sécurité», a-t-on ajouté de même source sans préciser le nombre exact de personnes concernées.
Les employeurs israéliens devront s’engager à ne permettre qu’aux Palestiniens disposant d’un permis spécial à rester dormir en Israël, et à leur fournir un lieu d’hébergement, a-t-on poursuivi de même source.
Cette décision, qui a été transmise à l’Autorité palestinienne, devrait permettre aux Palestiniens, qui n’avaient pas le droit jusqu’à présent de passer la nuit en Israël, de travailler dans les équipes de nuit des entreprises fonctionnant en continu.
L’objectif du ministère de la Défense est de remplacer les travailleurs immigrés, dont le nombre dépasse les 200.000 en comptant ceux employés au noir par des Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza.
Le nombre des permis de travail délivrés aux Palestiniens va passer de 52.000 à près de 140.000 d’ici cinq ans, afin qu’ils prennent la place des immigrés, a précisé cette semaine un responsable de l’administration militaire M. Shlomo Dror.
Dans une première étape, le plan mis au point par le ministère du Travail et des Affaires sociales sera appliqué le mois prochain avec le rapatriement de 7.000 travailleurs étrangers et l’octroi de 6.000 permis de travail supplémentaires pour les Palestiniens.
Les patrons israéliens ont fait de plus en plus appel ces dernières années aux immigrés, surtout d’origine roumaine, thaïlandaise et philippine, à la suite des bouclages à répétition imposés par Israël sur les territoires palestiniens après des attentats anti-israéliens.
Les autorités israéliennes estiment toutefois que l’immigration massive présente également des dangers liés à la criminalité et la prostitution. (AFP)