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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Affirmant que personne n'est intervenu dans les travaux de la commission qu'il préside Abou Sleiman s'exlique au sujet du vote sur l'aministie des crimes liés au trafic de la drogue

L’approbation d’une proposition de loi amnistiant les crimes liés au trafic de drogue, commis avant le 31 décembre 1992, a suscité des remous dans certains milieux internationaux. Le président de la commission parlementaire de l’Administration et de la Justice, M. Chaker Abou Sleiman, a indiqué qu’il a reçu hier des centaines d’appels téléphoniques de l’étranger à ce sujet. Il devait tenir, Place de l’Etoile, une conférence de presse pour expliquer les tenants et les aboutissants du texte voté mardi par sa commission.
Selon les explications du député, le vote du texte a été faussement interprété sur le plan international où l’on a pensé que le Liban a décidé d’amnistier tous les crimes liés à la culture et au trafic de la drogue. La proposition de loi est pourtant claire: elle précise que seuls les crimes commis avant le 31 décembre 1992 sont amnistiés.
Quant aux raisons pour lesquelles le texte a été voté maintenant alors qu’il se trouve depuis juillet dans les tiroirs de la commission, elles sont essentiellement d’ordre humanitaire. M. Abou Sleiman a rappelé que des dizaines de milliers de personnes sont recherchées par la police pour cause de culture et de trafic de drogue et avaient dû fuir, laissant leurs familles sans ressources dans la Békaa. Selon des sources parlementaires, la plupart de ces inculpés ont trouvé refuge dans le Jurd du Hermel et bénéficient aujourd’hui de la protection du chef de «la révolte des affamés», cheikh Sobhi Toufayli. Depuis que l’armée a été déployée dans la Békaa, nombreux sont ceux qui ont été arrêtés parmi eux et risquent aujourd’hui la prison pour des crimes qu’ils ont commis avant que le gouvernement n’annonce solennellement l’interdiction de la culture de la drogue dans la Békaa. Leur emprisonnement aggravera davantage les problèmes sociaux et financiers de leurs familles. Le vote de l’amnistie s’inscrit ainsi dans le cadre d’une série de démarches dont le but est de relever le niveau des prestations pour Baalbeck, selon les mêmes sources.
M. Abou Sleiman a relevé que toutes ces personnes sont issues d’une seule région, ce qui fait «que le problème qui se pose n’est plus d’ordre individuel mais régional».
Un nouvel article avait été toutefois ajouté au texte pour éviter qu’il ne favorise le retour à la culture de la drogue: l’amnistie tombera de facto dès qu’une personne qui en bénéficie récidivera, après la parution de la loi au Journal officiel.
Après avoir indiqué que certains journaux et agences de presse internationales ont rapporté l’information de manière imprécise, M. Abou Sleiman a indiqué qu’en juillet dernier, 15 députés dont quatre sont également des ministres (MM. Chawki Fakhoury, Mohsen Dalloul, Mahmoud Abou Hamdane et Nicolas Fattouche) avaient élaboré le texte qui devait faire son chemin jusqu’à la commission de l’Administration et de la Justice.
Il a expliqué qu’il s’était vu obligé de le rendre à ses auteurs en raison d’une irrégularité de forme: En vertu du règlement intérieur de la Chambre, une proposition de loi doit être signée par dix députés au maximum. De plus, M. Abou Sleiman avait considéré que des ministres ne peuvent pas participer à l’élaboration d’une proposition de loi, en vertu du principe de la séparation des pouvoirs.
Il a souligné qu’en définitive, il appartient à la Chambre de voter ou de rejeter le texte. M. Abou Sleiman a insisté sur le point selon lequel «personne n’est intervenu dans les travaux de la commission qui étaient motivés par des questions d’ordre humanitaire et national».
Il convient d’indiquer que certaines agences de presse internationales avaient indiqué que les Etats-Unis avaient donné leur feu vert au vote du texte.
L’approbation d’une proposition de loi amnistiant les crimes liés au trafic de drogue, commis avant le 31 décembre 1992, a suscité des remous dans certains milieux internationaux. Le président de la commission parlementaire de l’Administration et de la Justice, M. Chaker Abou Sleiman, a indiqué qu’il a reçu hier des centaines d’appels téléphoniques de l’étranger à...