Tôt dans la matinée donc, M. Fawzi Dagher a entamé ses investigations et il a consacré sa journée à l’audition des six médecins qui ont examiné la petite Natahlie à l’hôpital Saint Charles où elle avait été d’abord transportée puis à l’hôpital Rizk.
Rapports médicaux
contradictoires
Rappelons que les médecins ont établi des rapports contradictoires, le premier précisant que les agressions sexuelles ne sont pas récentes et le second affirmant qu’elles remontent au plus tard à 24 heures avant le décès. Or, dans cette affaire, la détermination de la date des agressions sur la petite est capitale, puisque c’est à partir de là que l’on pourra essayer d’identifier le coupable, ou en tout cas savoir si l’agression a eu lieu à l’école ou dans un lieu sous la responsabilité de la famille de la victime.
Selon des sources judiciaires, le juge a ordonné de nouveaux examens médicaux et des prélèvements ont été envoyés aux laboratoires. En fin d’après-midi, M. Dagher, accompagné du procureur général, M. Chucri Sader, rentré la veille de voyage, s’est rendu auprès du procureur général près la cour de Cassation, M. Adnan Addoum, pour l’informer des détails de l’enquête, qui doit rester encore secrète. M. Dagher est ensuite retourné au palais de justice à Baabda pour poursuivre ses auditions. Il a entendu le chauffeur, Fouad Kehto, et, tard en soirée, il a décidé de le placer en garde à vue. Le juge instructeur doit encore interroger le père de la petite et la domestique philippine en détention préventive à Baabda depuis mercredi. Aujourd’hui, M. Dagher devrait soit émettre un mandat d’arrêt contre les personnes maintenues en détention préventive, soit les relâcher. Et le Liban retient son souffle, tant cette affaire mobilise l’opinion publique.
Toutefois, selon un avocat de la famille, la piste menant à la culpabilité du père serait de moins en moins crédible.
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