Le Hamas fustige le terrorisme sioniste après la mort de deux palestiniens (photo)

Le Mouvement de la résistance islamique, Hamas, a fustigé «le terrorisme» d’Israël après la mort récente de deux Palestiniens tués par les forces de l’ordre israéliennes en Cisjordanie.
«L’assassinat de Kanawati et le meurtre intentionnel de Jawarish sont un acte de terrorisme sioniste contre les civils et prouvent que l’ennemi ne fait pas de distinction entre jeunes et vieux, entre militaires et civils», a affirmé le Hamas dans un communiqué publié dans la ville autonome de Bethléem où ont été organisées dimanche les funérailles de Jimmy Kanawati.
M. Kanawati, 37 ans, a été tué samedi par des policiers israéliens à un barrage militaire à l’entrée de Bethléem.
Selon la police israélienne, le véhicule, à bord duquel il se trouvait, avait été pris en chasse par des gardes-frontières dans les faubourgs de Jérusalem. Le conducteur avait tenté de forcer un barrage militaire. Des gardes-frontières ont alors tiré, tuant M. Kanawati et blessant le conducteur.
Les proches de Kanawati, qui appartient à une famille chrétienne aisée de Bethléem, ont contesté cette version, affirmant qu’il n’avait jamais eu d’activité politique et n’aurait pas refusé d’obtempérer à un ordre de s’arrêter.
«Nous n’avons jamais jeté de pierre de notre vie», a assuré le père de M. Kanawati, un homme d’affaires installé en Amérique du Sud dans des propos rapportés par le quotidien israélien Maariv.
«Nous n’avons jamais eu de problème avec les autorités israéliennes. Pourquoi ont-ils tiré sur notre fils? Je ne comprends absolument pas pourquoi ils (les Israéliens) parlent de paix et commettent ensuite des actes comme celui-là», a-t-il ajouté.
Le ministère israélien de la Justice a ouvert une enquête sur les circonstances de la fusillade, selon une porte-parole de la police.
Deux semaines avant la mort de M. Kanawati, un garçon de 9 ans, Ali Jawarish, avait été mortellement blessé par des tirs de soldats israéliens, lors de manifestations contre l’inauguration d’un rempart de béton érigé par Israël autour de la Tombe de Rachel, un lieu saint juif enclavé à Bethléem.
Selon la famille de la victime et plusieurs témoins, Ali Jawarish jouait près des manifestants et ne représentait aucun danger pour les soldats lorsqu’il avait été atteint d’une balle caoutchoutée dans la tête.
L’armée israélienne avait reconnu avoir tué Ali Jawarish par erreur et avait présenté à son père ses «remords» et ses «excuses». (AFP)