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Actualités - CHRONOLOGIE

Pas d'écoles aujourd'hui La grève, un test pour la CGTL-Zoghbi

Le grève d’avertissement d’un jour décrétée pour aujourd’hui par la Confédération générale des travailleurs au Liban (CGTL) sera une occasion pour la centrale syndicale conduite par M. Ghanim Zoghbi de mesurer sa capacité de mobilisation et son degré d’influence, depuis que le mouvement syndical libanais est divisé en deux branches rivales à l’issue des élections du 24 avril dernier. Pour assurer la réussite de cette journée d’action syndicale, M. Zoghbi a lancé hier un appel aux travailleurs leur demandant de faire preuve d’un esprit de discipline (VOIR PAGE 2).
D’ores et déjà, il apparaît que la grève de protestation contre la politique socio-économique du gouvernement sera inégalement suivie dans les différents secteurs. Celui des écoles sera particulièrement affecté, puisque le syndicat des enseignants (secteur privé) a appelé ses membres à participer à la grève. Les enseignants du secteur public consacreront pour leur part une heure en fin de journée pour exposer aux élèves les revendications de la CGTL. Les professeurs de l’Université libanaise feront de même.
La situation du secteur bancaire reste confuse. La Fédération des employés de banque a appelé ses membres à cesser toute activité professionnelle aujourd’hui, alors que l’Association des banques a affirmé que jeudi sera une journée de travail ordinaire. Certains établissements travailleront à guichets fermés, ce qui veut dire que les services ne seront pas offerts aux clients. D’autres banques contactées par «L’Orient-Le Jour» ont assuré que la journée d’aujourd’hui sera ordinaire. La Société générale libano-européenne de banque a opté pour une solution médiane: ses employés seront présents à leurs bureaux mais les guichets resteront fermés et l’établissement fermera ses portes à 11h. Les employés de la Banque du Liban (BDL) ont pour leur part exprimé leur solidarité avec les revendications de la centrale syndicale, mais ont indiqué qu’ils ne se mettront pas en grève.
La Fédération des transports aériens a de son côté déclaré que ses membres cesseront toute activité à l’Aéroport international de Beyrouth (AIB) entre midi et 15 heures.
Débrayage également symbolique pour les employés d’Electricité du Liban qui ont annoncé qu’ils arrêteront de travailler pendant une heure entre 8h et 9h.
Les Fédérations des ouvriers du Liban-Nord et du Liban-Sud ont pour leur part apporté leur soutien à la CGTL en appelant leurs membres à respecter l’ordre de grève. Cependant, une grande partie de la base de ces deux fédérations est fidèle à la CGTL présidée par M. Elias Abou Rizk, le rival de M. Zoghbi. Les journaux ne seront pas affectés par la grève puisque le syndicat des typographes est affilié à la CGTL-Abou Rizk.
Par ailleurs, la plupart des associations de commerçants, notamment celles de Beyrouth et de Jounieh, ont exprimé leur opposition à la grève qui paralyse l’économie alors que celle-ci a besoin d’un accroissement de la production.
Enfin, le syndicat des bouchers s’est déclaré hostile à l’arrêt du travail et a indiqué que les abattoirs de Beyrouth fonctionneront normalement aujourd’hui.
Le grève d’avertissement d’un jour décrétée pour aujourd’hui par la Confédération générale des travailleurs au Liban (CGTL) sera une occasion pour la centrale syndicale conduite par M. Ghanim Zoghbi de mesurer sa capacité de mobilisation et son degré d’influence, depuis que le mouvement syndical libanais est divisé en deux branches rivales à l’issue des élections...