Boueiz va inviter Annan à inaugurer le siège de l'ESCWA à Beyrouth

Le ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz va demander au secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan de présider à Beyrouth l’inauguration du nouveau siège de la Commission économique et sociale de l’ONU pour l’Asie occidentale (ESCWA), prévue en principe pour octobre, ont indiqué des sources diplomatiques libanaises.
Selon ces sources, M. Boueiz va transmettre cette invitation au cours de la rencontre qu’il aura demain mardi avec M. Annan, qui pourrait mettre ainsi à profit sa visite au Liban pour inspecter la Force intérimaire des Nations Unies au Liban-Sud (FINUL).
Le Liban et l’ESCWA avaient signé il y a quelques semaines un accord permettant à l’organisme international de regagner Beyrouth, qu’il avait dû quitter précipitamment au début de la guerre en 1975 pour Bagdad, avant de s’installer dans les années quatre-vingts à Amman.
Le chef de la diplomatie, qui doit prononcer aujourd’hui un discours devant l’Assemblée générale de l’ONU dans le cadre des travaux de sa 52e session, était arrivé samedi à New York à la tête d’une délégation comprenant son directeur de cabinet Melhem Mistou, le directeur du protocole Ramez Dimechkiyé et la conseillère de presse Isabelle Eddé.
M. Boueiz a, en outre, retrouvé sur les bords de l’Hudson le directeur des affaires politiques au ministère, M. Samir Khoury, les membres de la délégation permanente du Liban à l’ONU, et notamment le chef de celle-ci Samir Moubarak, ainsi que le consul général du Liban à New York Antoine Chédid.
Aussitôt après son arrivée, le ministre a examiné avec ses collaborateurs le texte final de son discours devant l’Assemblée générale, un texte qui doit reprendre les vues principales de l’Etat libanais au sujet du Liban-Sud et du processus de paix.

«La résistance, un droit légitime»

Par ailleurs, interrogé par la presse sur la situation au Liban-Sud, M. Boueiz a affirmé qu’Israël «tente de faire pression sur l’armée libanaise pour l’amener à entrer en confrontation avec la résistance. Cela ne se passera pas ainsi, car tant que durera l’occupation, la résistance constituera un droit légitime».
«Toutes les tentatives visant à pousser l’Etat (libanais) à entrer en conflit avec la résistance ne pourront que rencontrer l’échec», a-t-il déclaré.
Aujourd’hui, le programme du ministre comporte notamment des rencontres avec ses homologues du Yémen et de Mozambique. Il doit donner en outre une conférence sur le thème: «Le Liban et le processus de paix», à l’initiative du Conseil des relations extérieures que dirige l’ancien diplomate américain Richard Murphy.