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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Netanyahu doit prendre des décisions difficiles, rappelle Chareh

Si, à la veille de sa rencontre aujourd’hui à New York avec Mme Albright, Farouk el-Chareh, ministre des Affaires étrangères, a adopté un ton relativement modéré — se contentant de rappeler les positions de son pays —, Le Caire et l’Autorité palestinienne ont tenu des propos sévères à l’encontre de Benjamin Netanyahu, jugeant qu’il «défie le monde» et qu’il veut «précipiter la région dans la guerre».
Le chef de la diplomatie syrienne a estimé que le premier ministre israélien devait prendre «des décisions difficiles» s’il veut voir s’établir la paix au Proche-Orient.
«Nous sommes prêts à prendre des décisions difficiles (...) mais Netanyahu doit lui aussi prendre des décisions difficiles», a indiqué M. el-Chareh dans des déclarations publiées dimanche par le journal «Techrine».
«La Syrie a accepté de participer au processus de paix lancé il y a cinq ans, mais c’est la partie israélienne qui a arrêté ce processus et c’est à elle de la reprendre au point où il s’est arrêté», a-t-il ajouté.
«Réaliser des progrès est lié à la disposition d’Israël à reprendre les négociations là où elles s’étaient arrêtées et à son engagement à souscrire aux décisions», prises avec le gouvernement travailliste, a affirmé M. el-Chareh.
M. el-Chareh a par ailleurs souligné l’«importance» d’un entretien qu’il doit avoir lundi à New York avec le secrétaire d’Etat américain en marge de l’Assemblée générale annuelle de l’ONU.
Au Caire, le chef de la diplomatie Amr Moussa a accusé Benjamin Netanyahu de «défier le monde» en annonçant la construction de logements dans une colonie juive de Cisjordanie, et a appelé les Etats-Unis et la Russie à s’y opposer.
Le ministre égyptien a appelé les Etats-Unis et la Russie, coparrains du processus de paix, à prendre des mesures concrètes pour s’opposer à la décision du gouvernement israélien de construire 300 nouveaux logements dans la colonie d’Efrat, près de Bethléem.
«Le refus de Washington n’est pas suffisant et il incombe aux coparrains du processus de paix de prendre les mesures adéquates face à cette violation dangereuse des principes du processus de paix et du droit international», a dit M. Moussa qui participe aux réunions de l’Assemblée générale de l’ONU.
Quant à l’Autorité palestinienne, elle a accusé le premier ministre israélien de vouloir précipiter le Proche-Orient dans un conflit armé.
Le gouvernement de M. Netanyahu «est déterminé à saboter le processus de paix et faire revenir la région en arrière en recourant à la guerre pour réaliser ses objectifs», a déclaré un conseiller de M. Arafat, M. Nabil Abou Roudeina.
«Les desseins de Netanyahu vont faire exploser la situation non seulement dans les territoires palestiniens mais également en Syrie et dans toute la région», a-t-il ajouté.
Enfin, le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat a demandé à Alger la tenue d’un sommet arabe pour discuter du blocage du processus de paix au Proche-Orient.
M. Arafat, qui a passé quelques heures à Alger avant de gagner Tunis, a expliqué au président Liamine Zéroual «l’importance de la tenue d’une rencontre arabe au sommet le plus tôt possible», a rapporté l’agence algérienne APS.
Le président de l’Autorité palestinienne a informé M. Zéroual «de la situation difficile que vit le peuple palestinien du fait du non-respect par Israël des accords conclus».


Si, à la veille de sa rencontre aujourd’hui à New York avec Mme Albright, Farouk el-Chareh, ministre des Affaires étrangères, a adopté un ton relativement modéré — se contentant de rappeler les positions de son pays —, Le Caire et l’Autorité palestinienne ont tenu des propos sévères à l’encontre de Benjamin Netanyahu, jugeant qu’il «défie le monde» et...