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Actualités - CHRONOLOGIE

Accident Diana Les Fayed lâchent le chauffeur

Mohammed el-Fayed, après avoir pendant dix jours accablé médias et paparazzi pour la mort de Diana et de son fils, s’est rendu jeudi à l’évidence des résultats d’analyses et a «lâché» le chauffeur de son hôtel parisien, le Ritz.\

Pour la première fois, le milliardaire égyptien a fait dire, par son porte-parole à Londres, qu’il était «choqué» au vu des dernières révélations sur l’état d’Henri Paul, qui était en état d’ébriété et avait pris des médicaments au moment de l’accident.
«Bien entendu, Mohammed est choqué, il est consterné, indigné qu’un homme dans cet état puisse mettre le pied dans une voiture et se présenter au travail comme cela», a déclaré M. Michael Cole à la BBC-radio.
Particulièrement virulent, le porte-parole s’est dit convaincu que si M. Fayed, également propriétaire des luxueux magasins Harrod’s à Londres, avait eu vent de l’état d’ébriété de M. Paul, ce dernier «aurait été mis à la porte, sommairement viré sur-le-champ».
Dès mercredi soir, l’avocat à Paris des Fayed, Bernard Dartevelle, avait amorcé ce revirement en reconnaissant que le numéro 2 de la sécurité de l’hôtel Ritz «n’aurait jamais dû prendre le volant». «Simplement il était sans doute le seul à connaître son état réel», a-t-il dit.
Une troisième analyse de sang du chauffeur de la Mercedes, demandée par la famille Fayed, a en effet confirmé les deux précédentes et établi que M. Paul (41 ans) avait 1,75 g. d’alcool dans le sang, soit plus de trois fois le maximum légal en France (0,5 g/l).
En outre, l’analyse de son sang a permis de déceler la présence de deux médicaments, un antidépresseur et un calmant.
Jeudi, la presse britannique se déchaînait contre le chauffeur et montrait du doigt l’hôtel Ritz, mettant en avant, à l’image du très sérieux «Times», la possibilité de poursuites contre la direction de l’établissement au vu des dernières analyses.
«C’était comme un suicide», tempête le «Mirror», en vilipendant «l’irresponsabilité» de M. Paul, jugé largement responsable de la mort «d’une femme qui avait gagné le cœur d’une nation».
Sous le titre tapageur «A côté de ses pompes», surmontant une photo du chauffeur, le plus grand tabloïde du pays, le «Sun», accuse nommément Mohammed el-Fayed. «Lui et ses employés étaient responsables de la sécurité de notre princesse, clame-t-il, son hôtel Ritz a fourni la voiture, et le chauffeur et le garde du corps étaient sur son registre du personnel».
Désormais sur la sellette, les Fayed attendent toutefois de nouvelles expertises concernant M. Paul. Un médecin légiste britannique travaillant pour la famille a exigé jeudi une nouvelle autopsie, soulignant qu’aucun représentant des al-Fayed ni de la famille de M. Paul n’a assisté aux prélèvements sur le corps du chauffeur qui avait passé avec succès des tests d’aptitude au pilotage d’avion deux jours avant l’accident, et avait été certifié en bonne santé physique et mentale par un médecin assermenté, a indiqué Dominique Melo, un ami du chauffeur.
La question reste donc pourquoi Henri Paul avait bu samedi, juste avant le drame, et pris des médicaments, qui, ajoutés aux effets de l’alcool, «se sont révélés très dangereux au volant».
Par ailleurs, l’enquête sur l’accident pourrait durer des mois, a-t-on indiqué jeudi de source judiciaire, même si la responsabilité du chauffeur paraît déjà clairement engagée.
Une trentaine d’enquêteurs français travaillent depuis dix jours pour reconstituer les pièces du puzzle encore manquantes, et deux juges d’instruction ont été désignés, alors que les informations officielles sont très maigres.
L’un des magistrats parisiens responsables du dossier, qui n’a pas voulu être identifié par son nom, a souligné que l’information judiciaire pourrait s’étaler sur plusieurs mois la clôture du dossier en juin 1998 serait un «excellent résultat», a-t-il précisé.
«Il est très difficile de travailler sérieusement en France, nous n’avons aucune information ni point de presse», s’est plaint au journal «Le Figaro» le correspondant du quotidien britannique «The Independent», John Lichfield.
Après les premières investigations policières sur l’accident qui a eu lieu dans la nuit du 30 au 31 août dans le tunnel de l’Alma, sur la rive droite de la Seine, l’enquête est passée dans les mains des juges Hervé Stephan et Marie-Christine Devidal.
Mohammed el-Fayed, après avoir pendant dix jours accablé médias et paparazzi pour la mort de Diana et de son fils, s’est rendu jeudi à l’évidence des résultats d’analyses et a «lâché» le chauffeur de son hôtel parisien, le Ritz.\Pour la première fois, le milliardaire égyptien a fait dire, par son porte-parole à Londres, qu’il était «choqué» au vu des...