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Actualités - CHRONOLOGIE

Reçu à Dimane par Sfeir Daccache met en garde contre les naturalisations, l'implantation et la partition

A l’issue d’un entretien à Dimane avec le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, M. Daccache a regretté «les déclarations imprécises» concernant le processus du retour des personnes déplacées et «les tiraillements politiques » dont cette affaire est l’objet. «Trois facteurs sont nécessaires à ce retour: la décision, une force garantissant la réalisation de l’opération, et le financement. Seul l’argent pose problème en raison des atermoiements du gouvernement», a-t-il précisé à ce sujet.
Le député de Baabda a estimé que «la priorité absolue» devrait être accordée au retour des personnes déplacées. Selon lui, tout retard dans la réalisation de ce retour «serait préjudiciable à l’unité nationale dans la mesure où il en résulterait un changement démographique creusant la fossé entre les Libanais».
Par ailleurs, M. Daccache a mis en garde contre l’affaire des naturalisations qui pourrait être «un prélude à l’implantation et donc à la partition du pays». Il s’est notamment demandé si «les responsables sont conscients de ce péril». Affirmant enfin que cette question est «très dangereuse», M. Daccache a précisé qu’il se référait au décret de naturalisation promulgué dans le passé et non au projet de restitution de la nationalité aux émigrés.
Après avoir reçu l’archevêque de Zahlé, Mgr Georges Iskandar, le patriarche Sfeir s’est entretenu avec une délégation du «Courant national libanais» (aouniste) conduite par le brigadier Nadim Lteif. Celui-ci a indiqué que les entretiens avaient essentiellement porté sur la crise économique actuelle.

Le PSP hostile

De son côté, le Parti socialiste progressiste (PSP) a exprimé hier son hostilité à la naturalisation des émigrés libanais, estimant que l’octroi de la nationalité devrait répondre à «un minimum de critères nationaux», et non à des critères confessionnels.
Dans un communiqué, le PSP a condamné les tentatives «d’ignorer la loi et le minimum nécessaire de critères nationaux» dans cette question.
Le parti a appelé à envisager cette question de manière «rationnelle, nationale et légale», de façon à permettre la naturalisation «de ceux qui le méritent».
Selon le PSP, «il y a beaucoup de résidents sur le sol libanais qui répondent à ces critères et qui ont le droit d’obtenir la nationalité avant ceux qui ont quitté leur pays depuis des dizaines d’années».
A l’opposé, le chef de la communauté druze, cheikh Bahjat Ghaith, a estimé devant des visiteurs qu’il était du «droit» de toute personne d’origine libanaise d’obtenir la nationalité dès son retour au pays.
«Tous les émigrés libanais disséminés dans le monde et qui souhaitent regagner leur mère-patrie ont le droit d’obtenir la nationalité immédiatement après leur retour», a déclaré le cheikh Akl druze.
Selon lui, les émigrés constituent «un trésor national». Il faut précisément «encourager leur retour afin de pouvoir profiter de leurs potentiels matériel, moral et intellectuel», a-t-il dit.
De son côté, l’Union des universitaires catholiques a elle aussi soutenu le projet de naturalisation des émigrés, appelant à éviter dans cette affaire les «surenchères crispées».S
A l’issue d’un entretien à Dimane avec le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, M. Daccache a regretté «les déclarations imprécises» concernant le processus du retour des personnes déplacées et «les tiraillements politiques » dont cette affaire est l’objet. «Trois facteurs sont nécessaires à ce retour: la décision, une force garantissant la réalisation...