De nouvelles idées en matière d'impôts et taxes

Face au tollé soulevé par la perspective d’une majoration du prix de l’essence, le gouvernement examine en ce moment d’autres possibilités d’augmenter les recettes de l’Etat. Selon des sources gouvernementales, ces possibilités sont les suivantes: 1 - perception des amendes dues aux empiétements sur les biens-fonds maritimes et aux contraventions à la loi sur le bâtiment; 2 - réorganisation de l’immatriculation des véhicules, selon les mohafazats, avec taxe élevée sur les plaques à chiffres réduits; 3 - imposition élevée des compagnies du téléphone sur les lignes surnuméraires, distribuées en sus de celles que prévoit le contrat de base; 4 - imposition d’une taxe spéciale à tout émigré qui voudrait récupérer son identité libanaise; 5 - imposition élevée sur certains produits de luxe. Ces nouvelles taxes rendraient moins nécessaire une taxation élevée du prix de l’essence.
Dans les milieux de l’opposition, on s’interroge sur les raisons qui empêchent le gouvernement d’améliorer la perception des factures, en particulier des factures d’électricité, dont près de 40% sont impayées. Par ailleurs, on rappelle que le récent séminaire des associations économiques a préconisé l’élargissement de l’assiette des contribuables, et l’on se demande pour quelle raison de nouvelles taxes indirectes sont imposées à tous les Libanais sans exception, alors qu’il existe une frange de citoyens qui ne paient aucun impôt, notamment parmi les membres de professions libérales. Les milieux de l’opposition y voient une inégalité intolérable des Libanais devant l’impôt.