Amnesty : 5 libanais détenus par l'ALS risquent d'être torturés

Amnesty International a demandé hier au premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d’user de son influence auprès de l’ALS pour qu’elle relâche cinq Libanais qui risquent d’être torturés, notamment une jeune fille de 17 ans.
Dans un communiqué distribué à Beyrouth, l’organisation de défense des droits de l’homme réclame «la libération immédiate et inconditionnelle de ces cinq prisonniers, à moins de leur accorder un procès conforme aux règles internationales».
L’organisation, basée à Londres, précise que les cinq Libanais ont été arrêtés le mois dernier par l’ALS, dans le village de Maroun ar-Ras, à l’intérieur de la zone occupée par Israël.
Il s’agit des frères Haïdar et Ghassan Ali Issa, la fiancée de ce dernier, Hoda Hamada, et les frères Khalil et Soleiman Karnaïb, précise Amnesty.
Amnesty affirme que ces détenus «risquent de subir de mauvais traitements et d’être torturés» dans le centre de détention de Khiam, géré par l’ALS. Elle exprime une «inquiétude particulière à l’égard de Hoda Hamada, qui souffre d’épilepsie et a besoin d’un traitement médical régulier dont elle a jusqu’ici été privée».
«La jeune fille aurait été torturée et aurait subi des mauvais traitements», ajoute le texte.
Selon Amnesty, les parents des cinq détenus, qui n’ont pas le droit de recourir à un avocat, n’ont pas été autorisés à leur rendre visite.
Amnesty avait protesté le 11 août contre le refus d’Israël d’accorder à deux de ses représentants le droit d’accès à Khiam, où sont détenus 130 Libanais, la plupart depuis plus de dix ans, sans procès.