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Actualités - CHRONOLOGIE

Israël allège au compte-gouttes le blocus des territoires arabes

Israël a poursuivi hier l’allègement «au compte-gouttes» du blocus des territoires palestiniens, une mesure que Yasser Arafat a jugé insuffisante, tout en renforçant la coopération de ses services de sécurité avec ceux de l’Etat hébreu. Le président de l’Autorité palestinienne a même rencontré le chef du Shin Beth pour arrêter avec lui un certain nombre de dispositions permettant de lutter contre les attentats.

Le président palestinien a demandé à cette occasion à son interlocuteur, l’amiral Ami Ayalon, la levée immédiate du bouclage imposé par Israël après le double attentat du 30 juillet sur un marché de Jérusalem.
Nouvelle manifestation de la coopération en matière de sécurité entre les deux parties: des artificiers palestiniens et israéliens ont fait sauter mardi près de Bethléem des explosifs découverts en juillet en Cisjordanie dans un atelier clandestin du Hamas.
Des experts de la CIA ont assisté à l’explosion, réalisée en secteur sous contrôle israélien et destinée à comparer les effets de ces explosifs à ceux utilisés lors de l’attentat du 30 juillet.
Nouvel allègement, hier, du blocus: Israël a autorisé la livraison de matériaux de construction, dont du ciment et de l’acier, à la bande de Gaza et à la Cisjordanie, ainsi que l’a indiqué Shlomo Dror, porte-parole du bureau de coordination de l’armée dans les territoires.
En outre, 500 commerçants de Cisjordanie et 300 de la bande de Gaza ont reçu la permission de se rendre en Israël, a-t-il ajouté.
M. Arafat a rejeté ces mesures. «Ce n’est pas un allègement. Il y a encore beaucoup de problèmes», a déclaré le président palestinien à des journalistes à Gaza. Il a cité en particulier l’interdiction faite aux ouvriers palestiniens d’aller travailler en Israël et les fonds palestiniens encore bloqués par l’Etat hébreu.

Des problèmes

M. Arafat ne s’est pas non plus satisfait du transfert par Israël de 30% des 45 millions de dollars que l’Etat hébreu doit aux Palestiniens et bloque depuis le 30 juillet. «C’est un bon début, mais ce n’est pas suffisant. Israël doit rendre le reste», a-t-il dit.
Sur un autre plan, M. Arafat s’est plaint du manque de solidarité des pays arabes. «Certains pays arabes injectent des milliards de dollars par an dans l’économie américaine mais ils sont incapables de nous venir en aide en nous prêtant l’argent qu’Israël refuse de nous transférer», a déclaré le président palestinien lors d’une assemblée de journalistes et d’écrivains.
Il a accusé trois pays arabes, sans les nommer, d’avoir refusé de dégeler des avoirs palestiniens. Ces avoirs s’élèvent, selon lui, à près d’un milliard de dollars dont 470 millions de dollars déposés dans les banques d’un seul Etat.
Pendant la crise du Golfe (1990-1991), les pays du Golfe avaient cessé leur aide à l’OLP en raison de sa position jugée favorable à l’Irak.
Tout en dressant un tableau noir de la situation économique palestinienne, M. Arafat s’est déclaré convaincu que «le peuple palestinien tiendra bon».
Au Caire, le ministre égyptien des Affaires étrangères Amr Moussa a évoqué avec le ministre palestinien de la Coopération internationale Nabil Chaath les moyens de relancer le processus de paix.
«La coordination égypto-palestinienne est essentielle pour sauver la paix», a déclaré M. Chaath à la presse à l’issue de l’entretien.
Il a précisé avoir discuté avec M. Moussa de l’avenir du processus de paix et de la visite projetée en septembre au Proche-Orient du secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright, qu’il a qualifiée d’«importante». (AFP)
Israël a poursuivi hier l’allègement «au compte-gouttes» du blocus des territoires palestiniens, une mesure que Yasser Arafat a jugé insuffisante, tout en renforçant la coopération de ses services de sécurité avec ceux de l’Etat hébreu. Le président de l’Autorité palestinienne a même rencontré le chef du Shin Beth pour arrêter avec lui un certain nombre de...