Selon le chef de la Direction du développement et de la coopération suisse, Walter Fust, «la situation alimentaire est grave, la sécheresse ayant sérieusement compromis les récoltes de céréales».
«Pyongyang a plus que jamais besoin de l’assistance internationale» selon le responsable, qui a rencontré dans des orphelinats des enfants victimes d’avitaminose.
40% des 2,6 millions d’enfants sont sous-alimentés et un tiers des 23 millions de Coréens du Nord souffrent, selon lui, de malnutrition chronique. Le reste de la population subsiste avec un apport réduit en calories.
Vendredi à New York la directrice du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) Carol Bellamy avait averti que «des centaines de milliers de nouveau-nés sont menacés de mort» en Corée du Nord, «au bord d’une catastrophe humanitaire» en raison de la famine qui y sévit.
«Ces enfants sont d’une façon significative non seulement menacés de malnutrition mais de mort, c’est une crise significative et les besoins humanitaires ne peuvent plus attendre» avait-elle déclaré au retour d’un voyage dans ce pays frappé pendant deux ans par de sévères inondations et aujourd’hui par la pire sécheresse depuis 60 ans.
La situation s’est dégradée en trois mois, a estimé la responsable de l’UNICEF, qui a lancé récemment un appel de fonds pour augmenter son programme d’assistance.La directrice du Programme alimentaire mondial (PAM) avait indiqué en juillet à Genève «qu’une génération entière est en danger».
«C’est la mort en bout de ligne si nous ne réagissons pas», avait estimé Mme Catherine Bertini, qui avait lancé un «appel urgent» de 45,7 millions de dollars pour les enfants nord-coréens «menacés par la famine».
La Corée est toujours à court de 800.000 tonnes de vivres malgré les promesses d’aides bilatérales et multilatérales, selon les agences de l’ONU. (AFP)
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