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Actualités - CHRONOLOGIE

La violence fait rage en Algérie : plus de 100 tués en quatre jours

La violence fait de nouveau rage en Algérie, au lendemain des législatives et alors que les autorités préparent le pays à des élections locales, prévues pour l’automne. Au cours des quatre derniers jours, une série d’attaques attribuées à des islamistes ont fait plus de cent civils tués, dont 21 fauchés hier par l’explosion d’une bombe qui a semé la panique dans un marché bondé d’Alger.
Lundi matin, la foule se pressait nombreuse sur le marché hebdomadaire en plein air de Baraki (banlieue-sud) quand une bombe artisanale, apparemment abandonnée dans un sac, a explosé.
«Il y a eu une panique indescriptible, les gens fuyaient dans tous les sens, au milieu de la fumée, de l’odeur de la poudre, les étals étaient renversés, les fruits, les légumes, les vêtements piétinés», a raconté un témoin.
Les services de sécurité ont rapidement annoncé un premier bilan de 11 morts, avant de porter le décompte à 21 morts et 40 blessés.
Depuis jeudi dernier, au moins 82 personnes ont été tuées dans des massacres collectifs de villageois isolés, notamment dans le fief islamiste de Médéa (sud d’Alger) et un attentat contre un autobus, à l’est d’Alger.
Quarante-quatre personnes au moins ont été égorgées dans la nuit de samedi à dimanche à Ksar el-Boukhari, dans le département de Médéa (sud d’Alger) par des islamistes armés présumés, selon des journaux d’Alger.
Trente-trois villageois ont été égorgés dans le petit hameau de Fetha par une vingtaine d’hommes armés qui ont envahi leur village. Les assaillants, dans leur fuite, ont enlevé 21 jeunes filles, selon la même source. Cinq familles composant ce petit hameau isolé, ont été décimées: 14 femmes, dont quatre adolescentes, et 19 hommes.
Dans la même nuit, onze autres personnes ont été assassinées dans les hameaux voisins de Aziz et Derrag.
Sept autres personnes ont été égorgées la même nuit à Aziz, un autre douar de cette région.
Le quotidien «El-Khabar» indique qu’un groupe armé a assassiné jeudi sept autres villageois au douar Châabat el-Ar, situé entre Ksar el-Boukhari et Seghouane.
Il indique également qu’un autre groupe a commis, vendredi, un carnage dans un hameau isolé près de Chellala el-Adaoura, non loin de Ksar el-Boukhari. Il ne donne pas le bilan de ce massacre.
«El-Khabar» ajoute que deux personnes, un homme et son frère, ont été tuées dans la nuit de jeudi à vendredi près d’el-Affroun (70 kilomètres au sud d’Alger) par un groupe armé qui a enlevé l’épouse et le fils de l’un d’eux.
Dans la nuit de vendredi à samedi, 14 personnes d’une même famille ont été égorgées dans la petite localité de Balili, près de Bou Ismaïl (littoral ouest) par un groupe armé commandé par un membre de cette famille qui a tué son père, sa mère et son frère, selon la presse.
Samedi matin, sept voyageurs ont été tués et onze autres blessés dans l’attaque d’un autobus au mortier artisanal, le «hab-hab», par un groupe armé près de Dellys (littoral est).
Jeudi, huit personnes ont été égorgées par un groupe armé à Hattatba, près de Tipaza.


La violence fait de nouveau rage en Algérie, au lendemain des législatives et alors que les autorités préparent le pays à des élections locales, prévues pour l’automne. Au cours des quatre derniers jours, une série d’attaques attribuées à des islamistes ont fait plus de cent civils tués, dont 21 fauchés hier par l’explosion d’une bombe qui a semé la panique dans un...