Pan Pan de toutes façons...

Le ministre de l’Information émet de réserves: la chaîne de télé séoudienne MBC n’émettra du Liban que des programmes. Pas des bons du Trésor... C’est comme Ayache, le boutiquier du coin. Quand on lui demande crédit, il répond solennel: «J’ai passé accord avec la Banque centrale: ni ils ne vendent des sandwiches ni je ne prête de l’argent...»
Cette histoire de MBC se trouve donc confirmée, nouveau tour de force dialectique, par le démenti gouvernemental. On peut se demander ce qu’en pense la Somera française qui, selon L’Express, a créé une Somera-Liban au capital faramineux de 600 millions de FF, sans pour autant décrocher la licence d’exploitation rêvée.
Nous n’irons pas jusqu’à dire, comme tout bon avocat, que les lois sont faites pour être contournées ou détournées, mais il est certain que chaque règle, c’est la règle, souffre exception.
Ainsi, honni soit qui malais y pense on cède 8.000m2 aux Malaisiens en plein centre-ville où on ne fait que louer — à prix d’or—un futur complexe aux Nations Unies, au titre que l’étranger ne peut s’approprier des terres libanaises...
De toutes façons la MBC ne constitue même pas une exception. En effet si Libanais et Syriens sont un seul peuple en deux Etats, Séoudiens et Libanais sont une seule tête en deux cartes d’identité.
Quand on est riche, pourquoi être chiche: autant avoir double personnalité.
J.I.