T’as beau leur dire que les dernières mesures douanières vont précipiter la chienlit, dans un pays qui déjà ne brille pas par sa discipline, rien n’y fait. Nenni, niet, no comment, veto et tout le toutim.
Mais va expliquer ça à des parvenus qui, sous prétexte qu’ils sont des navets, se piquent maintenant d’agriculture. Qu’il faudrait par exemple plus de trois kilos de nos tomates frappées du cèdre pour produire un centilitre de ketchup. Qu’à moins d’arracher et de renouveler nos plantations d’agrumes, il faudra continuer à importer la poudre de fruit, l’arôme, le colorant, le sucre et de surcroît la main-d’œuvre philippine ou sri-lankaise. Et encore, on ne pourra en extraire que du jus de bidet, parce que notre eau, seul élément «national» de la fabrication, est polluée.
A moins... à moins... que tout cela ne soit encore une fois un psychodrame oriental du genre: «D’accord, nous avons fait une bourde, maintenant sauvez-nous la face». Parce que tu comprends, non seulement ça accumule les bévues, mais en plus ça a de la dignité!
Une dernière fois: «Dans économi di marché, ti n’interdit pas. Si ti tripotes, ça capote, bwanna!».
Curieux quand même pour des ministres quand on sait que justement, c’est grâce à l’économie de marché que le soleil ne se couche jamais sur leur fortune...
Gaby NASR
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