Selon des sources judiciaires, M. Tamraz a quitté la Géorgie pour les Etats-Unis mardi à 10h00, heure de Beyrouth.
M. Tamraz, 57 ans, recherché par Interpol à la demande des autorités libanaises, était assigné à résidence surveillée dans sa chambre d’hôtel et non incarcéré, a-t-on précisé.
De source gouvernementale à Beyrouth, on s’est déclaré «étonné» de l’attitude de la Géorgie, qui avait pris l’initiative d’informer les autorités judiciaires libanaises de l’arrestation de M. Tamraz samedi à Tbilissi, la capitale de cette République de l’ex-URSS.
Les autorités géorgiennes avaient informé M. Addoum de l’arrestation de M. Tamraz et lui avaient demandé une copie des mandats d’arrêt émis à son encontre.
Le juge Addoum a envoyé par fax les documents réclamés ainsi qu’une demande d’extradition émise à la demande de la Banque Intra, que M. Tamraz a dirigée entre 1983 et 1990.
Les deux pays n’ont pas signé de convention d’extradition.
M. Tamraz est accusé d’escroquerie, de banqueroute frauduleuse et de dilapidation des biens de l’Etat. La justice libanaise, qui a lancé deux mandats d’arrêt internationaux à son encontre depuis 1989, avait demandé en avril, en vain, son extradition à l’administration américaine.
La presse américaine avait fait état récemment de plusieurs rencontres entre l’homme d’affaires et le président Bill Clinton — sept en deux ans — et de versements d’argent — 170.000 USD au total — au comité de campagne du Parti démocrate pour sa réélection.
M. Tamraz a été condamné par contumace en 1996 par la justice militaire libanaise à sept ans de prison pour s’être rendu en Israël et pour «collaboration avec l’ennemi».
M. Tamraz, également détenteur de la nationalité française, vit entre Paris et New York, où il dirige une compagnie pétrolière, Oil Capital Ltd.
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